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Centrafrique: à Bossongo, le manioc fait la bonne fortune des producteurs [2/3]
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Le manioc est l'aliment de base de la population centrafricaine. Ce produit alimentaire est consommé sur l'ensemble du territoire. Selon un sondage de l'Institut centrafricain des statistiques et des études économiques et sociales (ICASESS), sur dix Centrafricains, neuf mangent du manioc tous les jours. Localement appelé « gozo », le manioc se mange avec tout type de nourriture. Si cette plante occupe une place importante dans l'alimentation des Centrafricains, beaucoup sont également ceux qui gagnent leur vie en la commercialisant.
Comme tous les matins, Joseph Kamela vient d'arriver dans son champ de manioc d'environ 10 hectares, à proximité de Bossongo, en Centrafrique. Sous un hangar, des tubercules de manioc sont entassés à même le sol. Assis sur des tabourets ou par terre, les ouvriers les épluchent. Joseph est un homme d'Église, mais aussi un agriculteur qui cultive le manioc depuis une vingtaine d'années. Ce métier n'a plus aucun secret pour lui :
« Je suis pasteur, mais je gagne ma vie à la sueur de mon front. C'est la période de récolte. Après avoir épluché les tubercules, les ouvriers les plongent dans l'eau pendant deux jours avant de les étaler au soleil. Après séchage, le manioc est broyé au moulin afin d'obtenir la farine destinée à la consommation. »
Grâce à cette technique de transformation, la clientèle n'est pas seulement locale. Elle provient également de la capitale et de localités environnantes. Debout, à côté du dépôt, avec une vingtaine de sacs en plastique, Hortense, une consommatrice, a parcouru des kilomètres pour s'approvisionner à la source. « Le manioc d'ici est bien blanc avec un goût unique, apprécie-t-elle. Je viens de la capitale, et c'est ici que je me ravitaille chaque mois. Mes enfants n'aiment pas le riz. S'ils ne mangent pas le manioc, ils ne sont pas rassasiés. »
À Bossongo, presque tous les habitants sont à la fois producteurs, consommateurs ou commerçants de manioc. Assise sur un tabouret non loin des sacs remplis, Fernande, 38 ans, fait partie de ceux qui tirent profit de cette activité. « Je pratique cette activité depuis une vingtaine d'années, explique cette Centrafricaine. Je suis veuve et c'est grâce à ce travail que j'ai pu construire une maison et payer la scolarité de mes enfants. Le manioc me permet de m'occuper dignement de ma petite famille. »
Dans sa plantation, Joseph Kamela emploie également une dizaine d'ouvriers et de démarcheurs qui gagnent leur pain grâce au manioc. Mais dans ce travail, les difficultés ne manquent pas, confie-t-il : « Nos difficultés se résument au manque de matériel, et surtout au tarissement des cours d'eau pendant la saison sèche. Nous n'avons pas de moyens roulants pour évacuer nos produits partout en Centrafrique. Mais nous avons déjà des projets dans ce sens. »
À Bossongo, le prix de la cuvette du manioc varie entre 2 000 et 2 500 francs CFA. Une fois acheminés à Bangui ou dans les périphéries, les prix sont ajustés à 3 500 ou 4 000 francs CFA pour permettre aux revendeurs d'en tirer profit.
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Comme tous les matins, Joseph Kamela vient d'arriver dans son champ de manioc d'environ 10 hectares, à proximité de Bossongo, en Centrafrique. Sous un hangar, des tubercules de manioc sont entassés à même le sol. Assis sur des tabourets ou par terre, les ouvriers les épluchent. Joseph est un homme d'Église, mais aussi un agriculteur qui cultive le manioc depuis une vingtaine d'années. Ce métier n'a plus aucun secret pour lui :
« Je suis pasteur, mais je gagne ma vie à la sueur de mon front. C'est la période de récolte. Après avoir épluché les tubercules, les ouvriers les plongent dans l'eau pendant deux jours avant de les étaler au soleil. Après séchage, le manioc est broyé au moulin afin d'obtenir la farine destinée à la consommation. »
Grâce à cette technique de transformation, la clientèle n'est pas seulement locale. Elle provient également de la capitale et de localités environnantes. Debout, à côté du dépôt, avec une vingtaine de sacs en plastique, Hortense, une consommatrice, a parcouru des kilomètres pour s'approvisionner à la source. « Le manioc d'ici est bien blanc avec un goût unique, apprécie-t-elle. Je viens de la capitale, et c'est ici que je me ravitaille chaque mois. Mes enfants n'aiment pas le riz. S'ils ne mangent pas le manioc, ils ne sont pas rassasiés. »
À Bossongo, presque tous les habitants sont à la fois producteurs, consommateurs ou commerçants de manioc. Assise sur un tabouret non loin des sacs remplis, Fernande, 38 ans, fait partie de ceux qui tirent profit de cette activité. « Je pratique cette activité depuis une vingtaine d'années, explique cette Centrafricaine. Je suis veuve et c'est grâce à ce travail que j'ai pu construire une maison et payer la scolarité de mes enfants. Le manioc me permet de m'occuper dignement de ma petite famille. »
Dans sa plantation, Joseph Kamela emploie également une dizaine d'ouvriers et de démarcheurs qui gagnent leur pain grâce au manioc. Mais dans ce travail, les difficultés ne manquent pas, confie-t-il : « Nos difficultés se résument au manque de matériel, et surtout au tarissement des cours d'eau pendant la saison sèche. Nous n'avons pas de moyens roulants pour évacuer nos produits partout en Centrafrique. Mais nous avons déjà des projets dans ce sens. »
À Bossongo, le prix de la cuvette du manioc varie entre 2 000 et 2 500 francs CFA. Une fois acheminés à Bangui ou dans les périphéries, les prix sont ajustés à 3 500 ou 4 000 francs CFA pour permettre aux revendeurs d'en tirer profit.
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