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Julie Delpy: «Les barbares, ce sont ceux qui manquent d'empathie face à l'autre»

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Ils pensaient accueillir des réfugiés ukrainiens, ils se retrouvent avec une famille de Syriens. Les habitants de Paimpont, un village de Bretagne, vont faire face à cette situation déstabilisante. Voilà le point de départ du film Les Barbares, de Julie Delpy, une comédie piquante qui fait rire sur un sujet pourtant grave.

RFI : Dans votre nouveau long métrage, vous traitez d'une situation a priori dramatique, à savoir l'accueil de réfugiés fuyant la guerre dans leur pays, mais sous la forme d'une comédie de mœurs. C'était un choix, la comédie, pour mieux faire passer des idées ?

Julie Delpy : C'est-à-dire qu'il y a eu pas mal de films formidables sur les réfugiés. Mon approche, c'était plus d'avoir un regard sur le microcosme d'un petit village en France et sur notre réaction, à nous, en tant que Français, face à cette arrivée. Avec un éventail de réactions, qui vont de « bien intentionnées » à « mal intentionnées ». Je voulais donner un ton comique parce que, quelque part, je ne sais pas si je serais capable de faire un film dramatique sur ce sujet, qui me touche tellement que je pense que j'en deviendrais une loque humaine. Déjà, cela a été éprouvant de faire les interviews.

Parce que vous êtes parties d'interviews de véritables réfugiés en Europe comme base de votre travail ?

Voilà, mes coscénaristes m'ont rapporté tous ces documents. Eux ont été voir des associations, ils ont fait un travail de journaliste, pratiquement. C'était très intéressant d'apprendre toutes ces choses.

La situation comique de départ, c'est ce petit village breton, Paimpont, qui pensait accueillir des Ukrainiens et qui se retrouve déstabilisé par l'arrivée d'une famille de migrants Syriens. C'est un peu, vous le disiez, une France en miniature, du maire qui parle comme Emmanuel Macron jusqu'à un membre du Conseil municipal, plombier d'extrême droite. Et puis votre personnage, à l'opposé, qui est une institutrice de gauche. Toutes les opinions, tout l'éventail est représenté.

Voilà, et entre ces gens-là, il y en a pleins d'autres au milieu, qui sont bienveillants, pas bienveillants, qui étaient bienveillants au départ et qui deviennent moins bienveillants ensuite. Il y a tout le monde. Il y a aussi la transition, la transformation – qui se fait ici sur quelques semaines –, mais qui s'est passée en France dans ces dernières dizaines d'années. C'était essayer de recréer quelque chose, dans un contexte et un sujet très contenu, qui permettait d'explorer le sujet du racisme, du manque d'empathie et, en même temps, du trop-plein de vouloir aider aussi. Je pense que j'épargne personne dans le film. Et aussi de donner un point de vue aux réfugiés, car, eux aussi, ont leur point de vue sur la situation.

Et alors, les « barbares » du titre, qui sont-ils ? Ce sont les autres, ceux qui ne parlent pas notre langue, pour reprendre l'étymologie de ce mot qui vient de la Grèce antique. Ou, au contraire, ce sont ceux qui refusent les étrangers par peur ?

Pour moi, la barbarie, c'est le manque d'empathie face à l'autre, c'est la déshumanisation. Et la déshumanisation peut être celle d'une race par une autre, d'un genre par un autre, d'une idéologie par une autre, d'une religion par une autre. Elle existe sous plein de formes différentes. Elle s'est transformée, elle existe toujours, c'est en pleine forme d'ailleurs. À la base, il y a la version grecque des choses, c'est-à-dire un peuple sur un autre. Mais c'est une sorte de violence, une violence inacceptable.

En même temps, le film est drôle, avec une note d'espoir. Ce n'est pas du tout un film désespéré.

Ah oui, bien sûr ! Vous savez, nous vivons dans un monde tellement dur, triste et sans espoir en ce moment. Les gens se radicalisent dans tous les sens, ils vont aux extrêmes, dans les coins, et plus personne ne communique avec personne. Donc, je me suis dit, autant faire un film dans lequel les gens communiquent et qui finisse avec une lueur d'espoir.

Les Barbares, de Julie Delpy, avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte, India Hair, distribué par le Pacte, 1h41. Sortie au cinéma le 18 septembre 2024.

À écouter aussi«Les Barbares», une comédie irrésistible sur l'accueil des migrants

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RFI : Dans votre nouveau long métrage, vous traitez d'une situation a priori dramatique, à savoir l'accueil de réfugiés fuyant la guerre dans leur pays, mais sous la forme d'une comédie de mœurs. C'était un choix, la comédie, pour mieux faire passer des idées ?

Julie Delpy : C'est-à-dire qu'il y a eu pas mal de films formidables sur les réfugiés. Mon approche, c'était plus d'avoir un regard sur le microcosme d'un petit village en France et sur notre réaction, à nous, en tant que Français, face à cette arrivée. Avec un éventail de réactions, qui vont de « bien intentionnées » à « mal intentionnées ». Je voulais donner un ton comique parce que, quelque part, je ne sais pas si je serais capable de faire un film dramatique sur ce sujet, qui me touche tellement que je pense que j'en deviendrais une loque humaine. Déjà, cela a été éprouvant de faire les interviews.

Parce que vous êtes parties d'interviews de véritables réfugiés en Europe comme base de votre travail ?

Voilà, mes coscénaristes m'ont rapporté tous ces documents. Eux ont été voir des associations, ils ont fait un travail de journaliste, pratiquement. C'était très intéressant d'apprendre toutes ces choses.

La situation comique de départ, c'est ce petit village breton, Paimpont, qui pensait accueillir des Ukrainiens et qui se retrouve déstabilisé par l'arrivée d'une famille de migrants Syriens. C'est un peu, vous le disiez, une France en miniature, du maire qui parle comme Emmanuel Macron jusqu'à un membre du Conseil municipal, plombier d'extrême droite. Et puis votre personnage, à l'opposé, qui est une institutrice de gauche. Toutes les opinions, tout l'éventail est représenté.

Voilà, et entre ces gens-là, il y en a pleins d'autres au milieu, qui sont bienveillants, pas bienveillants, qui étaient bienveillants au départ et qui deviennent moins bienveillants ensuite. Il y a tout le monde. Il y a aussi la transition, la transformation – qui se fait ici sur quelques semaines –, mais qui s'est passée en France dans ces dernières dizaines d'années. C'était essayer de recréer quelque chose, dans un contexte et un sujet très contenu, qui permettait d'explorer le sujet du racisme, du manque d'empathie et, en même temps, du trop-plein de vouloir aider aussi. Je pense que j'épargne personne dans le film. Et aussi de donner un point de vue aux réfugiés, car, eux aussi, ont leur point de vue sur la situation.

Et alors, les « barbares » du titre, qui sont-ils ? Ce sont les autres, ceux qui ne parlent pas notre langue, pour reprendre l'étymologie de ce mot qui vient de la Grèce antique. Ou, au contraire, ce sont ceux qui refusent les étrangers par peur ?

Pour moi, la barbarie, c'est le manque d'empathie face à l'autre, c'est la déshumanisation. Et la déshumanisation peut être celle d'une race par une autre, d'un genre par un autre, d'une idéologie par une autre, d'une religion par une autre. Elle existe sous plein de formes différentes. Elle s'est transformée, elle existe toujours, c'est en pleine forme d'ailleurs. À la base, il y a la version grecque des choses, c'est-à-dire un peuple sur un autre. Mais c'est une sorte de violence, une violence inacceptable.

En même temps, le film est drôle, avec une note d'espoir. Ce n'est pas du tout un film désespéré.

Ah oui, bien sûr ! Vous savez, nous vivons dans un monde tellement dur, triste et sans espoir en ce moment. Les gens se radicalisent dans tous les sens, ils vont aux extrêmes, dans les coins, et plus personne ne communique avec personne. Donc, je me suis dit, autant faire un film dans lequel les gens communiquent et qui finisse avec une lueur d'espoir.

Les Barbares, de Julie Delpy, avec Sandrine Kiberlain, Laurent Lafitte, India Hair, distribué par le Pacte, 1h41. Sortie au cinéma le 18 septembre 2024.

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