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Éthiopie: sur les traces des réfugiés perdus

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Avant la guerre, le Soudan accueillait plus d’un million de réfugiés venant d’autres pays en guerre. Érythréens, Congolais, Centrafricain, Burundais avaient trouvé un abri en sécurité dans le pays, jusqu’à ce que la guerre éclate il y a un peu plus d’un an. Pour la deuxième fois de leur vie, ils ont dû fuir la guerre. Nombre d’entre eux sont allés dans les pays frontaliers comme l’Éthiopie. Et en changeant de pays, ils ont perdu le statut de réfugié qui les protégeait auparavant. Sans ressources, ni protections, les difficultés se multiplient pour ces personnes en exil depuis de nombreuses années.

De notre envoyée spéciale à Addis-Abeba,

Majdi est arrivé en Éthiopie il y a six mois. C’est la deuxième fois qu’il fuit la guerre. Il a d’abord quitté la Centrafrique, où ses parents ont été assassinés à Bangui. « Pendant la guerre civile, j’ai perdu mes proches, mes parents. Si je restais là-bas, j’allais mourir. »

Il fuit alors au Soudan, dans un camp de réfugiés à Khartoum. « Le gouvernement soudanais a accepté de nous donner la carte de réfugié et c’est à partir de là que j’ai poursuivi mes études », raconte-t-il.

Majdi obtient une licence en linguistique. Il survit grâce à des petits jobs dans des restaurants, où il accumule de l’expérience professionnelle. Jusqu’au jour où la guerre éclate. « Ce que j’ai vu, c'est vraiment catastrophique. L’avion a bombardé la place sur laquelle on vivait, on a perdu des amis, des frères. Un massacre. »

100 dollars par mois le visa

Alors, il fuit en Éthiopie. Mais ici, son passeport de réfugié ne lui donne aucun droit. Il ne peut pas travailler et doit payer son visa 100 dollars par mois. Les dollars s’échangent très chers au marché noir, il ne peut pas payer. En situation illégale, il finit par se faire arrêter. L’immigration confisque son passeport et lui demande 260 dollars. Chaque jour, le montant augmente de 10 dollars de pénalité. Une situation impossible. « Actuellement, je me sens très mal à cause de ça. Je demande à la communauté internationale si elle peut m’aider à récupérer le passeport et me sortir de là. »

À lire aussiÉthiopie: protestation de réfugiés soudanais attaqués dans leurs camps

Isaac, lui, est arrivé il y a 10 mois. Il vient de la République démocratique du Congo, du Nord-Kivu, d’où il fuit la guerre en 2002. Il s’installe à Port-Soudan. « J’avais un statut de réfugié, j’avais le droit de travail, j’étais quand même bien, se souvient-il. J’avais un petit salon de coiffure pour hommes. »

Un million de réfugiés

Au moment de la guerre, il fuit en Éthiopie, mais comme Majdi, les autorités éthiopiennes refusent de l’enregistrer en tant que réfugié. « J'étais avec des Congolais, des Burundais… On enregistrait les Soudanais, mais nous, on ne pouvait pas. »

Isaac travaille de temps en temps dans les salons de coiffure pour survivre avec sa femme et son enfant. Il n’a pas les ressources pour payer le visa. En situation illégale, il a peur : « Je voudrais aller là où je peux être reconnu comme un réfugié. Ou avoir le droit de travailler. Parce que je ne peux pas rester sans savoir quand la paix va revenir dans notre pays. »

Difficile de connaître le nombre exact de ces réfugiés. Ils sont des centaines - probablement des milliers - à être arrivés en Éthiopie, situé au milieu de nombreux pays en guerre. C’est le troisième pays d’accueil d’Afrique avec un million de réfugiés enregistrés officiellement sur son sol.

À lire aussiGuerre au Soudan: ces destins tragiques qui s’entremêlent dans le camp de réfugiés de Renk, au Soudan du Sud

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De notre envoyée spéciale à Addis-Abeba,

Majdi est arrivé en Éthiopie il y a six mois. C’est la deuxième fois qu’il fuit la guerre. Il a d’abord quitté la Centrafrique, où ses parents ont été assassinés à Bangui. « Pendant la guerre civile, j’ai perdu mes proches, mes parents. Si je restais là-bas, j’allais mourir. »

Il fuit alors au Soudan, dans un camp de réfugiés à Khartoum. « Le gouvernement soudanais a accepté de nous donner la carte de réfugié et c’est à partir de là que j’ai poursuivi mes études », raconte-t-il.

Majdi obtient une licence en linguistique. Il survit grâce à des petits jobs dans des restaurants, où il accumule de l’expérience professionnelle. Jusqu’au jour où la guerre éclate. « Ce que j’ai vu, c'est vraiment catastrophique. L’avion a bombardé la place sur laquelle on vivait, on a perdu des amis, des frères. Un massacre. »

100 dollars par mois le visa

Alors, il fuit en Éthiopie. Mais ici, son passeport de réfugié ne lui donne aucun droit. Il ne peut pas travailler et doit payer son visa 100 dollars par mois. Les dollars s’échangent très chers au marché noir, il ne peut pas payer. En situation illégale, il finit par se faire arrêter. L’immigration confisque son passeport et lui demande 260 dollars. Chaque jour, le montant augmente de 10 dollars de pénalité. Une situation impossible. « Actuellement, je me sens très mal à cause de ça. Je demande à la communauté internationale si elle peut m’aider à récupérer le passeport et me sortir de là. »

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Isaac, lui, est arrivé il y a 10 mois. Il vient de la République démocratique du Congo, du Nord-Kivu, d’où il fuit la guerre en 2002. Il s’installe à Port-Soudan. « J’avais un statut de réfugié, j’avais le droit de travail, j’étais quand même bien, se souvient-il. J’avais un petit salon de coiffure pour hommes. »

Un million de réfugiés

Au moment de la guerre, il fuit en Éthiopie, mais comme Majdi, les autorités éthiopiennes refusent de l’enregistrer en tant que réfugié. « J'étais avec des Congolais, des Burundais… On enregistrait les Soudanais, mais nous, on ne pouvait pas. »

Isaac travaille de temps en temps dans les salons de coiffure pour survivre avec sa femme et son enfant. Il n’a pas les ressources pour payer le visa. En situation illégale, il a peur : « Je voudrais aller là où je peux être reconnu comme un réfugié. Ou avoir le droit de travailler. Parce que je ne peux pas rester sans savoir quand la paix va revenir dans notre pays. »

Difficile de connaître le nombre exact de ces réfugiés. Ils sont des centaines - probablement des milliers - à être arrivés en Éthiopie, situé au milieu de nombreux pays en guerre. C’est le troisième pays d’accueil d’Afrique avec un million de réfugiés enregistrés officiellement sur son sol.

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