المحتوى المقدم من L'éco à venir. يتم تحميل جميع محتويات البودكاست بما في ذلك الحلقات والرسومات وأوصاف البودكاست وتقديمها مباشرة بواسطة L'éco à venir أو شريك منصة البودكاست الخاص بهم. إذا كنت تعتقد أن شخصًا ما يستخدم عملك المحمي بحقوق الطبع والنشر دون إذنك، فيمكنك اتباع العملية الموضحة هنا https://ar.player.fm/legal.
Player FM - تطبيق بودكاست انتقل إلى وضع عدم الاتصال باستخدام تطبيق Player FM !
This week, in what might be the funniest episode yet, Molly and Emese are joined by co-stars Amy Schumer and Brianne Howey. They get candid about motherhood, career evolution, and their new film, Kinda Pregnant —which unexpectedly led to Amy’s latest health discovery. Amy opens up about how public criticism led her to uncover her Cushing syndrome diagnosis, what it’s like to navigate comedy and Hollywood as a mom, and the importance of sharing birth stories without shame. Brianne shares how becoming a mother has shifted her perspective on work, how Ginny & Georgia ’s Georgia Miller compares to real-life parenting, and the power of female friendships in the industry. We also go behind the scenes of their new Netflix film, Kinda Pregnant —how Molly first got the script, why Amy and Brianne were drawn to the project, and what it means for women today. Plus, they reflect on their early career struggles, the moment they knew they “made it,” and how motherhood has reshaped their ambitions. From career highs to personal challenges, this episode is raw, funny, and packed with insights. Mentioned in the Episode: Kinda Pregnant Ginny & Georgia Meerkat 30 Rock Last Comic Standing Charlie Sheen Roast Inside Amy Schumer Amy Schumer on the Howard Stern Show Trainwreck Life & Beth Expecting Amy 45RPM Clothing Brand A Sony Music Entertainment production. Find more great podcasts from Sony Music Entertainment at sonymusic.com/podcasts and follow us at @sonypodcasts To bring your brand to life in this podcast, email podcastadsales@sonymusic.com Learn more about your ad choices. Visit podcastchoices.com/adchoices…
المحتوى المقدم من L'éco à venir. يتم تحميل جميع محتويات البودكاست بما في ذلك الحلقات والرسومات وأوصاف البودكاست وتقديمها مباشرة بواسطة L'éco à venir أو شريك منصة البودكاست الخاص بهم. إذا كنت تعتقد أن شخصًا ما يستخدم عملك المحمي بحقوق الطبع والنشر دون إذنك، فيمكنك اتباع العملية الموضحة هنا https://ar.player.fm/legal.
Voix : Dorothée Rouzet et José Bardaji Texte : José Bardaji et Timothée Waxin J’aimerais savoir : c’est quoi la dollarisation ? La dollarisation est un terme générique qui caractérise les pays dont les transactions financières se réalisent dans une devise étrangère, sans qu’il s’agisse pour autant du dollar américain. Peux-tu nous en dire davantage ? Oui ! La dollarisation peut revêtir différentes formes. Dans une dollarisation partielle, la devise étrangère circule parallèlement à la monnaie domestique. Il s’agit d’un processus informel, plus ou moins souterrain, de substitution monétaire. L’exemple type est celui des pays latino-américains dans les années 1970 et 1980 en proie à une inflation galopante. Face à une perte de confiance dans leur propre monnaie, les agents privés se sont mis à utiliser le dollar comme unité de compte mais également comme monnaie de transaction, en particulier pour l’acquisition de biens de consommation durables onéreux. On parle de dollarisation intégrale lorsqu’un pays adopte le dollar américain comme monnaie officielle. Dans le premier cas, la dollarisation est plutôt subie alors que dans le cas d’une dollarisation officielle, elle est voulue. Mais quels sont les inconvénients de la dollarisation ? En se dollarisant, un pays renonce à sa capacité à mener une politique monétaire indépendante. Cela signifie qu'il ne peut pas ajuster les taux d'intérêt ou la masse monétaire pour répondre aux conditions économiques spécifiques du pays. Il devient donc dépendant de la politique monétaire américaine, mais également du contrôle américain sur la monnaie. En outre, il perd ses revenus issus de l’émission monétaire. Cela fait beaucoup d’inconvénients ! Oui et c’est pour cela que la dollarisation officielle n’existe pas vraiment. Il est difficile de renoncer au privilège de battre la monnaie, même si la dollarisation peut permettre une certaine stabilité de change. En résumé, si la dollarisation officielle est rare, la dollarisation partielle est plus fréquente. Elle est subie par un pays dont la crédibilité de la monnaie s’effondre. À moyen-long terme, elle ne peut constituer une solution car elle s’accompagne d’une perte de souveraineté et d’indépendance de la politique monétaire nationale.
المحتوى المقدم من L'éco à venir. يتم تحميل جميع محتويات البودكاست بما في ذلك الحلقات والرسومات وأوصاف البودكاست وتقديمها مباشرة بواسطة L'éco à venir أو شريك منصة البودكاست الخاص بهم. إذا كنت تعتقد أن شخصًا ما يستخدم عملك المحمي بحقوق الطبع والنشر دون إذنك، فيمكنك اتباع العملية الموضحة هنا https://ar.player.fm/legal.
Voix : Dorothée Rouzet et José Bardaji Texte : José Bardaji et Timothée Waxin J’aimerais savoir : c’est quoi la dollarisation ? La dollarisation est un terme générique qui caractérise les pays dont les transactions financières se réalisent dans une devise étrangère, sans qu’il s’agisse pour autant du dollar américain. Peux-tu nous en dire davantage ? Oui ! La dollarisation peut revêtir différentes formes. Dans une dollarisation partielle, la devise étrangère circule parallèlement à la monnaie domestique. Il s’agit d’un processus informel, plus ou moins souterrain, de substitution monétaire. L’exemple type est celui des pays latino-américains dans les années 1970 et 1980 en proie à une inflation galopante. Face à une perte de confiance dans leur propre monnaie, les agents privés se sont mis à utiliser le dollar comme unité de compte mais également comme monnaie de transaction, en particulier pour l’acquisition de biens de consommation durables onéreux. On parle de dollarisation intégrale lorsqu’un pays adopte le dollar américain comme monnaie officielle. Dans le premier cas, la dollarisation est plutôt subie alors que dans le cas d’une dollarisation officielle, elle est voulue. Mais quels sont les inconvénients de la dollarisation ? En se dollarisant, un pays renonce à sa capacité à mener une politique monétaire indépendante. Cela signifie qu'il ne peut pas ajuster les taux d'intérêt ou la masse monétaire pour répondre aux conditions économiques spécifiques du pays. Il devient donc dépendant de la politique monétaire américaine, mais également du contrôle américain sur la monnaie. En outre, il perd ses revenus issus de l’émission monétaire. Cela fait beaucoup d’inconvénients ! Oui et c’est pour cela que la dollarisation officielle n’existe pas vraiment. Il est difficile de renoncer au privilège de battre la monnaie, même si la dollarisation peut permettre une certaine stabilité de change. En résumé, si la dollarisation officielle est rare, la dollarisation partielle est plus fréquente. Elle est subie par un pays dont la crédibilité de la monnaie s’effondre. À moyen-long terme, elle ne peut constituer une solution car elle s’accompagne d’une perte de souveraineté et d’indépendance de la politique monétaire nationale.
Voix : Aimé Jean et Emilien Simioni Texte : Emilien Simioni J’aimerais savoir ce qu’est un ETF ! Pour ce nouveau podcast, nous rentrons dans le vif du sujet avec les ETF. Ils font l’actualité et sont à la mode chez les épargnants, mais de quoi s’agit-il ? Que veut dire ce nom barbare E-T-F ? ETF signifie Exchange Traded Funds, c’est à dire un panier d’actifs, qu’on appelle aussi parfois tracker. Il s’agit en fait de regrouper en un seul actif plusieurs actifs sous-jacents. Peux-tu nous donner un exemple ? Tout à fait, un ETF CAC 40, va répliquer le cours du CAC 40 (qui est l’indice principal de la place parisienne). Ainsi il n’y aura pas besoin d’acheter les 40 actions qui composent l’indice, dans les bonnes proportions, mais bien un seul actif, l’ETF. Cela évite donc de nombreux frais de transactions mais surtout de devoir s’assurer en permanence du respect des bonnes pondérations parmi les 40 actions qui composent l’indice. Un ETF permet donc uniquement d’investir dans des indices sans avoir en à acheter toutes les actions ? Pas uniquement. Un ETF est adossé à un ou plusieurs sous-jacents. Il existe des ETF adossés à des matières premières comme le pétrole, l’or ou bien encore le gaz. Il en existe d’autres liés à des thématiques comme un ETF nouvelles technologies, un ETF santé ou encore un ETF eau. D’autres sont en lien avec des zones géographiques : Asie, Amérique latine, Afrique etc. Vous l’aurez compris il existe autant d’ETF que de champs des possibles. Qui émet alors les ETF ? Les ETF sont émis par des sociétés de gestion directement puisque contrairement aux actions ou obligations que nous avons étudiées aux podcasts précédents, les ETF ne sont ni des parts de capital ni de la dette. Les ETF permettent toutefois de jouir principalement du droit aux dividendes, puisque certains sont distribuant c’est à dire qu’ils reversent les dividendes perçus là où d’autres sont capitalisant c’est à dire qu’en cas de versement de dividendes, ils sont réinvestis directement dans l’ETF. Donc si je résume, les ETF présentent donc une stratégie alternative pour s’exposer à divers actifs : un indice, un panier d’action thématique, une matière première etc Nous avons hâte de continuer cette exploration du monde de la finance avec vous.…
Texte : Aimé Jean Voix : Aimé Jean et Emiien Simioni Qu’est-ce qu’une action ? Nous sommes de retour pour continuer notre présentation des grands principes financiers. Après les obligations, parlons désormais des actions. Qu’est-ce qu’une action ? Il s’agit d’un titre de propriété en lien avec une entreprise. Quand une entreprise a besoin de financement, elle peut vendre des parts de son capital. Les acheteurs de ces titres sont appelés les actionnaires. En achetant ces actions, ils obtiennent des droits sur l’entreprise, notamment le droit à voter lors des conseils d’administrations et également à recevoir des dividendes, c’est-à-dire prétendre à toucher une partie des profits de l’entreprise. Je comprends, tu pourrais développer ce que sont les dividendes ? Lorsque l’entreprise fait des bénéfices, elle peut choisir de faire des investissements avec ces bénéfices ou bien elle peut reverser ses bénéfices aux actionnaires sous forme de dividende. Chaque actionnaire reçoit des dividendes proportionnels à la part d’action qu’il possède. Par exemple, si une entreprise doit verser 100€ de dividende au total et qu’un actionnaire possède 50% des actions, alors ce dernier recevra 50€. L’entreprise peut choisir de ne pas reverser ses bénéfices aux actionnaires tout comme elle peut choisir de tout reverser. Pour bien comprendre ce qu’est une action, chacune émise par une entreprise est strictement identique aux autres ? Pour être précis il existe deux types d’actions, les actions privilégiées qui vont donner la priorité à leurs détenteurs sur les droits aux dividendes. Ces actions vont également permettre aux détenteurs d’être prioritaires s’ils veulent récupérer leur part lors d’une liquidation de l’entreprise. Cependant ces actions ne donnent pas de droit de vote et de décisions sur les bénéfices des entreprises. Le deuxième type d’action est l’action ordinaire qui ne donne pas de priorité sur les dividendes ou en cas de liquidation. Les actions ordinaires sont les actions majoritairement émises par les entreprises. Merci pour tes explications ! Donc pour résumer une action est un titre de propriété d’une entreprise qui confère un droit de vote sur l’utilisation des bénéfices d’une entreprise ainsi que le droit à un dividende si l’entreprise en reverse.…
Texte : Aimé Jean et Emilien Simioni Voix : Aimé Jean et Emilien Simioni J’aimerais savoir : qu’est-ce qu’une obligation ? Bonjour à tous, nous continuons aujourd’hui notre série de podcast en lien avec la Finance. Suite au match actif vs dette, rentrons un peu plus dans le détail avec une explication de ce que sont les obligations. XX pourrais-tu m’expliquer plus en détails de quoi il s’agit ? Oui bien sûr ! Une obligation, c’est une dette émise pour une durée déterminée qui donne le droit à des intérêts réguliers, fixes ou variables, mais qui sont bien définis à l’avance, et dans une devise déterminée. Les obligations sont généralement émises par des États ou des entreprises afin d’emprunter de l’argent dans le but de faire des investissements. Par exemple, l’état Français émet des bons du trésors Français. Si un acteur financier achète un bon du trésor, l’état devra alors lui rembourser la somme qu’il a déboursé pour acheter le bon avec des intérêts sur cette somme. D’accord je comprends, mais pourquoi ne pas faire un emprunt dans ce cas-là ? Et bien pour des raisons de volume, une banque n’est pas en mesure de prêter les sommes que les États ou les grandes entreprises ont besoin d’emprunter. Dans le cadre d’émission d’obligation, la dette contractée est scindée entre de nombreux acteurs, cela permet d’augmenter les capacités d’emprunts. Désormais, avec un accès facilité aux marchés financiers, tout un chacun peut donc participer à ces programmes d’emprunt afin de faire fructifier son épargne. Justement, quelle taille représente le marché des obligations ? En 2024, cela représente 150 000 milliards de dollars, soit environ 66% du marché de la dette et beaucoup plus que la taille du marché des actions. Merci pour toutes tes explications. Si je récapitule, les obligations sont des contrats de dettes émis par des États ou des grandes entreprises. Ils sont utilisés pour pallier à une incapacité des banques à prêter d’aussi grosses sommes d’argent et sont souscrits sur les marchés financiers directement.…
Texte : Aimée Jean Voix : Aimée Jean et Emilien Simioni J’aimerais savoir : qu’est-ce qu’une obligation ? Bonjour à tous, nous continuons aujourd’hui notre série de podcast en lien avec la Finance. Suite au match actif vs dette, rentrons un peu plus dans le détail avec une explication de ce que sont les obligations. Pourrais-tu m’expliquer plus en détails de quoi il s’agit ? Oui bien sûr ! Une obligation, c’est une dette émise pour une durée déterminée qui donne le droit à des intérêts réguliers, fixes ou variables, mais qui sont bien définis à l’avance, et dans une devise déterminée. Les obligations sont généralement émises par des États ou des entreprises afin d’emprunter de l’argent dans le but de faire des investissements. Par exemple, l’état Français émet des bons du trésors Français. Si un acteur financier achète un bon du trésor, l’état devra alors lui rembourser la somme qu’il a déboursé pour acheter le bon avec des intérêts sur cette somme. D’accord je comprends, mais pourquoi ne pas faire un emprunt dans ce cas-là ? Et bien pour des raisons de volume, une banque n’est pas en mesure de prêter les sommes que les États ou les grandes entreprises ont besoin d’emprunter. Dans le cadre d’émission d’obligation, la dette contractée est scindée entre de nombreux acteurs, cela permet d’augmenter les capacités d’emprunts. Désormais, avec un accès facilité aux marchés financiers, tout un chacun peut donc participer à ces programmes d’emprunt afin de faire fructifier son épargne. Justement, quelle taille représente le marché des obligations ? En 2024, cela représente 150 000 milliards de dollars, soit environ 66% du marché de la dette et beaucoup plus que la taille du marché des actions. Merci pour toutes tes explications. Si je récapitule, les obligations sont des contrats de dettes émis par des États ou des grandes entreprises. Ils sont utilisés pour pallier à une incapacité des banques à prêter d’aussi grosses sommes d’argent et sont souscrits sur les marchés financiers directement.…
Voix : Aimé Jean et Emilien Simioni Texte : Emilien Simioni J’aimerais savoir les différences entre actif et dette Bienvenue dans le premier épisode de cette série de podcasts consacrés au monde de la Finance. Nous allons évoquer ensemble les bases de l’épargne et de l’investissement ainsi que les concepts fondamentaux qui y sont liés. Pour démarrer, distinguons actif et dette, principes clés pour une bonne compréhension financière. Peux-tu nous expliquer ce que l’on entend par actifs ? Bien sûr. Les actifs représentent tout ce qu’une entreprise ou un individu par exemple possèdent. Cela inclut les propriétés et les biens matériels comme des bâtiments, des terrains ou du matériel informatique. Mais il y a aussi les investissements financiers, comme les actions, les obligations, et les liquidités, c’est-à-dire le cash disponible. Enfin, les créances sont également des actifs. Par exemple, si tu empruntes à la banque, tu as une dette envers la banque et la banque a une créance sur toi. Pour résumer, un actif, c’est une ressource que possède une entreprise ou un individu, qui a le potentiel de générer des revenus dans le futur. C’est très clair, merci. Peux-tu maintenant nous parler du passif, qu’il s’agisse d’une entreprise ou d’un individu ? Par exemple les dettes font partie du passif. Les dettes représentent ce qu’une entreprise ou un individu doit à un tiers. Si on prend l’exemple d’un téléphone acheté à crédit à une entreprise, pour l’entreprise qui t’a vendu le téléphone, l’argent que tu lui dois est un actif. Mais pour toi, c’est une dette. Une dette est un engagement financier envers un tiers. Cela peut prendre la forme d’un emprunt, d’obligations ou simplement de factures à payer. En résumé, une dette est une obligation financière qui doit être remboursée dans le futur, parfois avec des intérêts comme dans le cas d’un prêt, ou sans intérêts, comme pour une facture de gaz ou d’électricité. Pourquoi est-ce important de différencier actif et passif ? Les actifs rapportent de l’argent, mais le passif coûte de l’argent. Par exemple si tu investis dans l’immobilier ou dans des actifs financiers, cela va te procurer des revenus dans le futur. Ton niveau de vie va augmenter. Mais si tu t’endettes pour t’acheter une voiture, alors tu devras payer des intérêts qui vont diminuer ton revenu futur. Dans la vie, il faut savoir faire la différence entre actifs et passifs pour bien comprendre l’impact de nos décisions sur notre niveau de vie. De préférence, il vaut mieux faire grandir son actif plutôt que son passif ! Merci pour ces précisions. Si je résume bien : un actif est une possession qui peut générer des richesses dans le futur, tandis qu’un passif représente une obligation de remboursement. Tu as donné l’exemple d’une personne, mais cela s’applique à tout agent économique, comme une entreprise, une association et même un Etat !…
Voix : Léa Dauphas et Jean-Baptiste Pethe Texte : Pierre-Olivier Beffy J’aimerais savoir quelle est la différence entre la dominance monétaire et la dominance budgétaire Le débat entre dominance monétaire et dominance budgétaire occupe une place centrale dans les discussions économiques actuelles. Pour comprendre ces concepts et leur importance, commençons par les définir simplement. Peux-tu nous expliquer la dominance monétaire ? La dominance monétaire se réfère à une situation où la politique monétaire joue le rôle principal dans la stabilisation de l’économie. Dans cette situation, la politique budgétaire doit se plier aux objectifs de la politique monétaire. Prenons l’exemple d’une situation où l’inflation est structurellement très élevée et que la banque centrale cherche à faire baisser cette inflation. Si le gouvernement veut mettre en place une politique budgétaire expansionniste, cela va nourrir l’inflation et la banque centrale doit resserrer encore plus drastiquement la politique monétaire pour annuler l’effet de l’expansion budgétaire. Le gouvernement va donc préférer aider la banque centrale avec une politique budgétaire plus rigoureuse pour éviter une explosion des charges d’intérêt. C’était notamment le cas dans les années 1980 après les chocs inflationnistes pétroliers. Donc la dominance budgétaire, c’est au contraire quand la politique monétaire dépend de la politique budgétaire ? Tout à fait ! La dominance budgétaire se produit lorsque la politique budgétaire du gouvernement prend le dessus. Par exemple, en situation de chute structurelle et forte de l’inflation, si la banque centrale ne peut plus baisser ses taux, elle va accepter de financer le déficit budgétaire pour éviter toute contraction budgétaire qui pèserait encore plus sur l’inflation. C’est notamment ce qui s’est passé dans les années qui ont suivi la crise financière de 2007. Et pourquoi est-ce important de comprendre si on est en dominance budgétaire ou monétaire ? Savoir si on est en dominance budgétaire ou monétaire permet de comprendre qui dirige principalement l’économie entre la politique budgétaire ou la politique monétaire. Parfois, l’économie est également dans une zone grise entre les deux dominances. Et puis, cela permet aussi de comprendre les erreurs à ne pas faire. Citons par exemple les hyperinflations de la République de Weimar dans les années 1920 et du Zimbabwe dans les années 2000 qui expliquent ce qui peut se produire lorsque la dominance budgétaire est poussée à l’extrême. À l’inverse, la décennie perdue du Japon dans les années 1990 peut être vue comme une conséquence d’une dominance monétaire excessive, où la peur de l’inflation a empêché des mesures de relance nécessaires. En conclusion, la dominance monétaire et la dominance budgétaire sont deux concepts clés en économie. Dans un monde économique en constante évolution, il est primordial de savoir quand et comment équilibrer ces deux forces pour assurer une croissance stable et durable.…
Voix : Léa Dauphas et Jean-Baptiste Pethe Texte : Léa Dauphas J’aimerais tout savoir sur la politique monétaire en déflation Comme nous l’avons vu dans les podcasts sur les cycles longs, la déflation est un régime économique de croissance et d’inflation faible. Parfois il y a même baisse des prix. Pourquoi la déflation est-elle un problème monétaire ? Comme nous l’avons en effet vu dans les podcasts sur les cycles longs, la déflation est la conséquence d’un excès d’endettement privé. Ainsi l’exigence de désendettement du secteur privé va comprimer structurellement la demande et l’inflation. La déflation pose un problème monétaire car la valeur réelle de la dette a tendance à augmenter sans baisse drastique des taux, ce qui rend le remboursement difficile pour les emprunteurs. La déflation prolongée peut créer un cercle vicieux de baisse de la demande et de la production, nécessitant des mesures pour stimuler l’économie et éviter une spirale dépressive. Qu’est-ce que peuvent faire les banques centrales pour lutter contre la déflation ? Lorsque c’est le cas, les autorités monétaires cherchent à alléger le fardeau de la dette pour lisser le désendettement dans le temps. Elles ont plusieurs outils à leur disposition. L’outil principal est la baisse des taux d’intérêt. Des taux d’intérêt bas réduisent les charges d’intérêt. Si nécessaire, les taux d’intérêt peuvent être même inférieurs à zéro. Cela fut le cas notamment en Zone Euro de 2014 à 2022. Et si cela n’est pas suffisant, existe-t-il d’autres outils ? Oui, il existe notamment le quantitative easing ou assouplissement quantitatif. Le Quantitative Easing vise à contrer la déflation en injectant de la liquidité dans l’économie. Les banques centrales utilisent cet outil en achetant des actifs financiers tels que des obligations d’État. En achetant de grandes quantités d’actifs financiers, la banque centrale devient un acheteur en dernier ressort et assure que le prix des actifs ne peut pas trop baisser. Et si elle fait monter le prix des actifs, alors le bilan du secteur privé s’améliore puisque le montant des actifs augmente plus vite que la dette. En outre, si la monnaie imprimée arrive dans l’économie, elle va stimuler la demande, la production et l’inflation. En résumé, lorsqu’une économie est en déflation, les banques centrales cherchent à lutter contre en abaissant leur taux d’intérêt pour rendre l’endettement plus supportable et éventuellement stimuler l’activité économique. Si cela ne suffit pas, elles peuvent également utiliser le quantitative easing en injectant de la liquidité dans l’économie par le biais de l’achat d’actifs financiers.…
Voix : Léa Dauphas et Jean-Baptiste Pethe Texte : Léa Dauphas J’aimerais tout savoir sur l’impact du taux d’intérêt sur l’économie Les banques centrales augmentent leur taux d’intérêt pour ralentir l’économie. Après le Covid, l’objectif était notamment de combattre l’inflation. Comment cela fonctionne ? Effectivement, les banques centrales utilisent l’outil du taux d’intérêt pour stimuler ou freiner l’activité économique et maintenir la stabilité des prix autour de leur cible. Lorsque l’économie est en surchauffe et que l’inflation menace de dépasser les objectifs fixés par les autorités monétaires, celles-ci peuvent augmenter les taux d’intérêt pour freiner la demande excessive et ralentir l’inflation. À l’inverse, lorsque l’économie est en récession ou en phase de ralentissement, les autorités monétaires peuvent réduire les taux d’intérêt pour stimuler l’activité économique et encourager la hausse des prix. C’est par le biais de l’inflation que les taux ont un impact sur le cycle ? C’est plus large que cela. Les taux d’intérêt influencent le cycle en affectant l’investissement, la consommation, le marché immobilier et les échanges internationaux. Lorsque les taux d’intérêt sont bas, les emprunts sont moins coûteux, ce qui encourage les dépenses d’investissement pour les entreprises et celles de consommation pour les ménages. Cela stimule la demande globale et favorise la croissance économique. À l’inverse, lorsque les taux d’intérêt augmentent, les coûts d’emprunt aussi. Cela peut décourager les dépenses et entraîner une diminution de la demande globale, ce qui affecte négativement l’activité. Est-ce seulement une logique de demande interne ? Non bien sûr, les mécanismes sont plus complexes. Les taux d’intérêt peuvent également affecter les flux de capitaux entre les pays. Lorsqu’un pays augmente ses taux d’intérêt, cela peut rendre ses actifs financiers plus attrayants pour les investisseurs étrangers, ce qui peut entraîner une appréciation de sa monnaie. Cela peut rendre les exportations de ce pays plus coûteuses et les importations moins chères, ce qui peut avoir un impact sur ses échanges internationaux et son solde commercial. En résumé, le taux d’intérêt peut influencer le cycle économique en affectant l’investissement, la consommation, l’inflation, le marché immobilier et les échanges internationaux. Les autorités monétaires utilisent les taux d’intérêt comme un outil pour stimuler ou freiner l’activité économique et tenter de maintenir la stabilité des prix.…
Voix : Léa Dauphas et Jean-Baptiste Pethe Texte : Jean-Baptiste Pethe J’aimerais savoir : qu’est-ce que le taux d’intérêt d’équilibre ? Après quelques podcasts sur les théories monétaires, allons encore plus loin et abordons une notion importante pour ces théories : le taux d’intérêt d’équilibre. Peux-tu le définir ? On peut définir ce concept de la manière suivante : si le taux d’intérêt en cours dans une économie est supérieur au taux d’équilibre, alors la croissance va être faible et l’inflation va diminuer ; à l’inverse, si le taux d’intérêt est inférieur au taux d’équilibre, la croissance sera stimulée car le coût du crédit sera faible et l’inflation va augmenter. Cela parait simple. Mais cette théorie a un problème majeur : on ne connait pas a priori la valeur de ce taux d’équilibre, qui est par ailleurs fluctuant. On ne peut que l’estimer a posteriori, en constatant l’impact des taux d’intérêt sur l’économie. Pourquoi est-ce une notion si importante ? Pour piloter l’inflation, les banques centrales doivent ajuster leur taux d’intérêt par rapport à ce taux d’équilibre. Il est donc important qu’elles aient une idée de son niveau. On estime qu’aux Etats-Unis, il était élevé dans les années 2000 et qu’il a baissé fortement dans les années 2010. Cela explique en grande partie la baisse des taux d’intérêt mondiaux lors des deux dernières décennies. Ainsi, le taux d’intérêt d’équilibre est une variable fondamentale des modèles utilisés par les banques centrales aujourd’hui. Et a-t-on une idée de ce qui modifie le taux d’équilibre ? Le taux d’équilibre est essentiellement déterminé par l’équilibre entre l’épargne et l’investissement au niveau mondial. Tout ce qui touche à l’épargne comme le vieillissement des populations et la hausse de la part des pays émergents dans l’économie mondiale a donc un impact sur le taux d’équilibre. Les tendances d’investissement selon les pays, comme ceux de la transformation énergétique, jouent aussi un rôle important. Très bien. Maintenant que l’on en sait plus, comment expliques-tu, à partir de ce concept, la remontée des taux d’intérêts aux Etats-Unis et en Europe depuis la crise sanitaire par exemple ? Il y a beaucoup d’explications, mais une explication importante est la démographie. Le départ de la génération des babyboomers a la retraite s’est accélérée avec la crise sanitaire. En outre, dans beaucoup de pays émergents, notamment la Chine, la population vieillit énormément. Moins de bras pour autant à produire, c’est plus d’inflation et une hausse du taux d’intérêt d’équilibre. Le taux d’intérêt d’équilibre est une notion théorique difficile à appliquer mais elle est importante dans la stratégie des banques centrales qui financent les Etats et l’économie. Retenons l’idée principale : si le taux d’intérêt de la banque centrale est au-dessus du taux d’équilibre, cela permet de refroidir l’économie. Au contraire s’il est en dessous, cela permet de stimuler l’économie. En moyenne à long terme, le taux d’intérêt est égal au taux d’équilibre.…
Voix : Léa Dauphas et Jean-Baptiste Pethe Texte : Jean-Baptiste Pethe J’aimerais tout savoir sur la théorie monétaire moderne Cela fait deux podcasts qu’on parle de théorie monétaire. On a l’impression qu’on en invente en permanence. Qu’appelle-t-on la théorie monétaire moderne ? Est-ce une nouvelle forme de monétarisme ? En fait, la théorie monétaire moderne n’est pas si nouvelle car elle reprend des concepts développés peu après la Seconde Guerre Mondiale. Elle repose sur l’idée que la monnaie et la dette d’Etat sont de nature très similaire. Selon cette théorie, l’Etat dépense davantage pour soutenir l’économie en demandant à la banque centrale de financer ses dépenses budgétaires. Au contraire, si l’Etat se désendette : il y a moins besoin de monnaie en circulation. Le rôle de la banque centrale est au final uniquement de financer l’Etat. C’est une approche très hétérodoxe. Pourquoi est-elle en vogue actuellement ? Des économistes comme l’américaine Stéphanie Kelton l’ont en effet remis au goût du jour. Pourquoi ? Parce que les banques centrales ont été incapables de faire remonter rapidement l’inflation et la croissance dans la décennie 2010. On s’est rendu compte que, quand les taux d’intérêt sont bas, voire nuls, la politique budgétaire devient plus efficace que la politique monétaire. Par ailleurs, des taux d’intérêt bas signifient que l’Etat peut s’endetter largement sans risquer la faillite. Cette théorie va-t-elle donc révolutionner notre approche des politiques publiques ? Nous n’irons pas jusque-là. Selon cette théorie, les Etats devraient augmenter les impôts pour faire face à la remontée de l’inflation, et pas que sur les plus riches, sur toute la population. En effet, une remontée de l’impôt va réduire la consommation et donc refroidir l’économie, donc l’inflation. Or, cela est très difficile pour un gouvernement élu d’augmenter les impôts, surtout quand une partie de l’inflation provient d’une hausse des prix de l’essence ou de l’alimentation qui sont des biens essentiels dont personne ne peut se passer. La théorie monétaire moderne est donc très difficile à mettre en pratique. Dans ces conditions, il peut être préférable de laisser aux banques centrales le fardeau de la lutte contre l’inflation. Si je fais le point sur les différentes théories monétaires des derniers podcasts et de celui d’aujourd’hui sur la théorie monétaire moderne, on voit qu’il y a des périodes où l’inflation est un phénomène monétaire, et donc les banques centrales peuvent bien contrôler les prix, d’où les théories monétaristes. Mais il y a d’autres périodes où c’est la politique budgétaire qui a une influence plus forte sur l’inflation, d’où la théorie monétaire moderne.…
Voix : Léa Dauphas et Jean-Baptiste Pethe Texte : Jean-Baptiste Pethe J'aimerais tout savoir sur les théories monétaristes Dans un précédent podcast, nous avons expliqué les grands principes de la théorique quantitative de la monnaie. Peux-tu nous dire plus globalement ce que sont les théories monétaristes ? Les théories monétaristes reposent toutes sur la théorie quantitative de la monnaie. C’est-à-dire qu’elles considèrent qu’il y a un lien de cause à effet fiable entre l’émission monétaire d’une part, et la production en valeur d’autre part. Elles ont connu leur apogée dans les années 1970 sous l’influence de l’économiste américain Milton Friedman. Les banques centrales étaient alors prises au piège de la stagflation, combinaison d’inflation et de chômage élevés, que les théories de Keynes alors établies expliquaient mal. Quelle a été l’influence de ces monétaristes sur la conduite des politiques publiques ? Friedman pense que l’inflation est toujours un phénomène monétaire. Donc si la banque centrale veut réduire l’inflation, comme dans les années 1970, elle n’a qu’à réduire la création monétaire, qu’elle contrôle indirectement via les taux d’intérêt et les régulations bancaires. Si elle veut au contraire éviter la déflation comme dans les années 1930, elle doit empêcher la quantité de monnaie de s’effondrer. Au final, Friedman propose de maintenir stable la croissance de la quantité de monnaie pour stabiliser le niveau d’inflation en toutes circonstances. Et est-ce que ça marche en pratique ? Dans certaines périodes plus vraiment. Par exemple, la croissance monétaire était élevée dans les années 2000, alors que l’inflation n’a pas arrêté de diminuer : les efforts des banques centrales ont davantage soutenu le prix des actifs que les prix dans l’économie car il y avait moins d’appétit pour l’endettement. C’est la raison pour laquelle même la Banque centrale européenne, dont la mission historique reposait sur des principes monétaristes, a graduellement abandonné cette approche. Les théories monétaristes ne sont toutefois pas complètement délaissées. Certains économistes les ont récemment mises en avant pour expliquer le rebond de l’inflation dans la période Covid. Si j’ai bien compris, les théories monétaristes établissent un lien direct et fort entre la quantité de monnaie en circulation et les prix. Donc l’idée est de contrôler la masse monétaire pour contrôler les prix. Mais cette théorie ne marche pas forcément, avec des périodes où la masse monétaire croît fortement sans hausse de l’inflation, et des périodes où au contraire, la masse monétaire croît nettement moins vite que l’inflation.…
Voix : Léa Dauphas et Jean-Baptiste Pethe Texte : Jean-Baptiste Pethe J'aimerais tout savoir sur la théorie quantitative de la monnaie Quand on commence à parler de théorie, on sent que cela va être compliqué ! Alors allons-y graduellement. D’abord à quand remonte cette théorie dite quantitative de la monnaie ? La théorie quantitative de la monnaie remonte au XVIème siècle, quand l’économiste français Jean Bodin remarque une relation entre l’afflux d’or des Amériques et la hausse du niveau des prix en Espagne. Au début du XIXème siècle, l’économiste classique David Ricardo la reprend à son compte. Mais c’est véritablement l’économiste américain Irving Fisher dans les années 1910 qui formalise cette théorie et laisse sa trace dans les manuels scolaires. Allons donc dans le détail : peux-tu nous expliquer cette théorie ? Cette théorie est très simple : elle stipule que la quantité de monnaie circulant dans une économie est proportionnelle à la production. Une autre manière de voir les choses est de définir la vélocité de la monnaie comme le ratio entre la valeur nominale de la production et la quantité de monnaie en circulation. Plus la valeur nominale de la production est élevée par rapport à la quantité de monnaie en circulation, plus cette monnaie a dû circuler vite pour assurer les transactions. C’est pour cela qu’on parle de vitesse de circulation de la monnaie. Donc si l’on suppose que la vélocité est stable dans le temps, et que la production évolue sur un chemin de croissance régulier, alors on a une relation directe entre la masse monétaire et le niveau des prix. On a alors l’idée que plus on imprime de la monnaie et plus l’inflation augmente. C’est vrai que c’est très simple à formuler. La réalité est-elle aussi simple à modéliser ? Malheureusement, non. La quantité de monnaie et la vélocité sont difficiles à définir en pratique. En effet, comment définir la masse monétaire ? Nous avons vu dans un précédent podcast que ce n’était pas évident. Par ailleurs, la vélocité est-elle stable dans le temps ? En fait, on observe plutôt qu’elle n’est pas stable. Ok, donc la théorie quantitative de la monnaie relie la masse monétaire à la production en valeur. Si la croissance de la production en volume est stable, alors elle fournit un lien direct entre masse monétaire et prix, à la vélocité de la monnaie près. Si la théorie quantitative de la monnaie est simple, elle est difficilement utilisable en pratique.…
Voix : Dorothée Rouzet et José Bardaji Texte : José Bardaji et Timothée Waxin J’aimerais savoir : la politique monétaire entre banques centrales est-elle coordonnée ? C’est un vieux sujet…. La coordination des politiques monétaires entre les banques centrales à l'échelle internationale est complexe et s'effectue généralement de manière informelle plutôt que formelle. D’abord, que dit la théorie ? En théorie, une coordination parfaite des politiques monétaires pourrait aider à atténuer les chocs économiques mondiaux et à améliorer la stabilité économique mondiale. Toutefois, en pratique, chaque banque centrale est généralement mandatée pour se concentrer sur la stabilité des prix et, dans certains cas, le plein emploi dans son propre pays. En conséquence, même si les banques centrales communiquent souvent entre elles et échangent des informations, elles établissent généralement leurs politiques monétaires en fonction des conditions économiques intérieures. Donc il n’y a pas vraiment de coordination ? Il y a tout de même des instances de coordination ad hoc en temps de crise. Par exemple, lors de la crise financière mondiale de 2008, les principales banques centrales ont travaillé ensemble pour fournir des liquidités et stabiliser le système financier mondial. Cette coordination s'est également manifestée lors de la pandémie de COVID-19, où les banques centrales du monde entier ont réagi en baissant les taux d'intérêt et en fournissant des liquidités aux marchés. Existe-t-il d’autres moyens de coordination ? Oui ! Il existe des forums internationaux, comme le Groupe des Vingt (G20), le Forum de stabilité financière et la Banque des Règlements Internationaux, où les banques centrales et les régulateurs financiers peuvent discuter de problèmes mondiaux et coordonner leurs politiques de manière informelle. Si je résume, bien que la coordination formelle des politiques monétaires soit rare, il y a un niveau important de communication et de coopération informelle entre les banques centrales, en particulier lors de crises mondiales.…
Voix : Dorothée Rouzet et José Bardaji Texte : Timothée Waxin et José Bardaji J’aimerais savoir : quel est le rôle de la Banque des règlements internationaux (BRI) ? Sur ce podcast, on va s’intéresser à un sujet institutionnel ! Pour commencer, quelles sont les principales missions de la Banque des règlements internationaux ? Fondée en 1930, son siège se situe à Bâle, en Suisse. Les principales missions de la BRI sont de favoriser la coopération monétaire et financière internationale et qui sert de banque pour les banques centrales du monde entier. Elle a eu un rôle déterminant dans la gestion de la crise financière de 2008 en coordonnant les actions des banques centrales. Qu’en est-il de la coopération monétaire et financière internationale ? La BRI héberge des comités internationaux chargés d’élaborer des normes et d’œuvrer à la stabilité financière, dont le plus connu est le Comité de Bâle. Il est composé des gouverneurs des banques centrales et des représentants des autorités de supervision bancaire des 28 pays – parmi lesquels la France, l’Allemagne, le Japon, les Etats-Unis, le Royaume-Uni… - et juridictions membres. Ce Comité conçoit les règles bancaires internationales dans le domaine par exemple des ratios minimums de fonds propres pour les banques commerciales. Ce ne sont souvent que des recommandations que les pays peuvent ensuite appliquer. Les règles adoptées par le Comité, ou « accords de Bâle », ont pour objet d’assurer la stabilité du système bancaire mondial, de garantir un contrôle efficace des banques et de promouvoir une coopération entre les superviseurs bancaires. La BRI fait office de banque des banques centrales : qu’est-ce exactement ? La BRI contribue aux activités des banques centrales en les aidant dans la gestion de leurs réserves, notamment d’or et de devises. Elle propose également ses services financiers aux organisations financières internationales. Son capital est composé d’actions appartenant à 60 banques centrales. En résumé, la BRI a eu un rôle croissant, en particulier à la suite de la grande récession de 2008. Considérée comme la banque des banques, elle apporte une contribution précieuse à la coopération monétaire et financière via notamment l’élaboration de normes et l’hébergement du comité de Bâle.…
Voix : Dorothée Rouzet et José Bardaji Texte : Timothée Waxin et José Bardaji J’aimerais savoir : quel est le rôle des anticipations d’inflation pour les banques centrales ? Les anticipations des ménages et des entreprises concernant les variations des prix à venir déterminent leurs dépenses, aussi bien de consommation que d’investissement aujourd’hui. Pourquoi sont-elles importantes pour les banques centrales ? La mission de la Banque centrale européenne est de maintenir la stabilité de l’inflation autour de 2 % à moyen terme. Mais le taux d’inflation actuel influence les anticipations de la population quant aux variations futures des prix. Si les consommateurs et les chefs d’entreprise s’habituent à une inflation très faible ou trop élevée, ils finissent par penser qu’elle restera à ce niveau. Ces anticipations sont importantes, parce qu’elles constituent la base des décisions en matière de consommation, d’investissement et d’emprunts et que les entreprises tiennent compte de ces anticipations lorsqu’elles fixent le prix des biens et services qu’elles vendent. Sur quelles mesures des anticipations d’inflation la banque centrale s’appuie-t-elle pour prendre ses décisions ? Les banques centrales s’appuient sur des mesures directes et indirectes des anticipations d’inflation. Les mesures directes sont issues de résultats d’enquêtes auprès des consommateurs, des entreprises et des prévisionnistes professionnels. Ces enquêtes font un point sur leurs attentes en matière d’inflation, à des horizons temporels différents. Et les mesures indirectes des anticipations d’inflation ? Les anticipations d'inflation peuvent être déduites des prix des actifs financiers. Par exemple à travers les obligations d’Etat indexées sur l’inflation, il est possible de déduire combien les investisseurs sont prêts à payer pour se protéger de l’inflation à différents horizons. Les modèles économiques constituent une autre forme de mesure indirecte des anticipations d’inflation. Donc si je résume, les anticipations d’inflation ont un rôle important dans les décisions des banques centrales car elles peuvent avoir un impact sur la trajectoire de l’inflation. La banque centrale va donc s’appuyer sur des enquêtes et des modèles pour mesurer ces anticipations d’inflation et elle tient à ce que les anticipations d’inflation soient bien ancrées autour de sa cible d’inflation.…
مرحبًا بك في مشغل أف ام!
يقوم برنامج مشغل أف أم بمسح الويب للحصول على بودكاست عالية الجودة لتستمتع بها الآن. إنه أفضل تطبيق بودكاست ويعمل على أجهزة اندرويد والأيفون والويب. قم بالتسجيل لمزامنة الاشتراكات عبر الأجهزة.