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Paul Lomami Tshibamba, le défi par l’écriture

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Avant toute chose, soulignons que venir au monde l’année de la Première Guerre mondiale, dans une colonie d’Afrique équatoriale n’est pas banal. Mais, ce n’est pas tout. Paul Lomami Tshibamba naît en 17 juillet 1914 à Brazzavilled’un père originaire du Kasaï-Occidental et d’une mère ngbandi de l'Ubangi, 1921, il rejoint avec son père, à Léopoldville où il étudie à l’institut religieux St. François-Xavier de Mbata-Kiela. Après ses études, en 1933, il est à la tête de la revue missionnaire des pères de Scheut, La Croix du Congo. Et finit par entrer un peu plus tard, dans la compagnie du chemin de fer de Thysville dans le Bas-Congo. En 1939, il entre au gouvernement général de la colonie comme dactylographe. En 1945, avec la création du journal La Voix du Congolais, Lomami Tshibamba profite de son statut de rédacteur dans le journal pour écrire des articles très critiques envers l’administration coloniale belge.

Puis, il décide de quitter Léopoldville pour s’installer de l’autre côté du fleuve Congo. Une fois à Brazzaville, il est nommé à la tête de la Revue Liaison qui fut à l’époque un tremplin pour des écrivains congolais comme Jean-Baptiste Tati Loutard, Tchicaya U Tam'si et Sylvain Bemba. En 1956, il participe avec son ami l’écrivain Antoine Roger Bolamba, au Premier Congrès des écrivains et artistes noirs qui se déroule à Paris. Toujours tiraillé entre les deux rives du fleuve Congo, il décide en 1960, de retourner à Léopoldville et fonde le quotidien Le Progrès qui, plus tard, prendra le nom de Salongo. Après de multiples allers et retours de part et d’autre du fleuve Congo, il meurt à Bruxelles en 1985.

Disons que Paul Lomami Tshibamba a toujours écrit, fasciné qu’il était par les histoires de Jules Verne et les récits fantastiques d’Edgar Allan Poe. Des contes traditionnels, des mythes, des épopées, des articles, mais c’esten 1948 qu’il entre en littérature. Cette année lors du concours littéraire de la Foire coloniale, son œuvre Ngando est primée. Ngando est une fiction narrative publiée pour la première fois en 1948. Le récit s’articule autour de la mort de Musolinga, enfant unique de ses parents qui se fera enlever dans un fleuve par un crocodile, serviteur des ndoki ou sorciers. Ce roman est la première œuvre en prose d'un auteur congolais (RDC) ayant une intention littéraire nettement marquée et, en cela, se situant aux sources mêmes de la fiction narrative au Congo. Plus important, par le biais de la fiction, Ngando décrit assez fidèlement le Kinshasa des années 1945-1948 avec ses chantiers navals, sa prison centrale, ses écoles, son marché... bref, tout un espace social où s'affrontent quotidiennement traditions africaines et valeurs nouvelles survenues avec la colonisation.

Pour l’écrivain Paul Lomami Tshibamba, le régime colonial c’est avant tout les mots. D’abord la distinction entre indigène et indigènes évolués. «Evolué», un terme qui veut dire que l’Etat de congolais constitue une stagnation, une tare. A l’inverse, quiconque parmi lesdits indigènes qui approche plus ou moins la culture et les valeurs européennes a évolué par rapport à cette situation honnie de Congolais authentique. Et il y a les pratiques du colonisateur.

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Puis, il décide de quitter Léopoldville pour s’installer de l’autre côté du fleuve Congo. Une fois à Brazzaville, il est nommé à la tête de la Revue Liaison qui fut à l’époque un tremplin pour des écrivains congolais comme Jean-Baptiste Tati Loutard, Tchicaya U Tam'si et Sylvain Bemba. En 1956, il participe avec son ami l’écrivain Antoine Roger Bolamba, au Premier Congrès des écrivains et artistes noirs qui se déroule à Paris. Toujours tiraillé entre les deux rives du fleuve Congo, il décide en 1960, de retourner à Léopoldville et fonde le quotidien Le Progrès qui, plus tard, prendra le nom de Salongo. Après de multiples allers et retours de part et d’autre du fleuve Congo, il meurt à Bruxelles en 1985.

Disons que Paul Lomami Tshibamba a toujours écrit, fasciné qu’il était par les histoires de Jules Verne et les récits fantastiques d’Edgar Allan Poe. Des contes traditionnels, des mythes, des épopées, des articles, mais c’esten 1948 qu’il entre en littérature. Cette année lors du concours littéraire de la Foire coloniale, son œuvre Ngando est primée. Ngando est une fiction narrative publiée pour la première fois en 1948. Le récit s’articule autour de la mort de Musolinga, enfant unique de ses parents qui se fera enlever dans un fleuve par un crocodile, serviteur des ndoki ou sorciers. Ce roman est la première œuvre en prose d'un auteur congolais (RDC) ayant une intention littéraire nettement marquée et, en cela, se situant aux sources mêmes de la fiction narrative au Congo. Plus important, par le biais de la fiction, Ngando décrit assez fidèlement le Kinshasa des années 1945-1948 avec ses chantiers navals, sa prison centrale, ses écoles, son marché... bref, tout un espace social où s'affrontent quotidiennement traditions africaines et valeurs nouvelles survenues avec la colonisation.

Pour l’écrivain Paul Lomami Tshibamba, le régime colonial c’est avant tout les mots. D’abord la distinction entre indigène et indigènes évolués. «Evolué», un terme qui veut dire que l’Etat de congolais constitue une stagnation, une tare. A l’inverse, quiconque parmi lesdits indigènes qui approche plus ou moins la culture et les valeurs européennes a évolué par rapport à cette situation honnie de Congolais authentique. Et il y a les pratiques du colonisateur.

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