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Journal Extime #6
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Durant le confinement, Extimité propose des Journaux Extimes d'invité.e.s des saisons 1 et 2. Dans cet épisode, Anthony introduit les témoignages de Marie-Odile et Virginie autour de la médiation et de la réception de l'art.
"Bonjour Douce,
Fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Ce confinement va peut-être un jour connaître une fin dans un demain encore lointain. En attendant, merci d’avoir partagé ton journal extime, accompagné par Safia et Yanis. […]
Je n’ai aucun conseils à te donner d’un point de vue créatif, mais je peux seulement t’encourager et te soutenir, car je sens bien à quel point il importe d’écouter, de lire, et d’apprécier d’autres voix. Justement parce que cela fait trop longtemps qu’on prend pour acquis une vision si étroite de ce que peut être l’universel. Au début du confinement, je me souviens avoir lu sur Twitter avec beaucoup d’amusement des personnes parodier les journaux de confinement de grands auteurs et autrices publiés dans des quotidiens nationaux. Si leur style d’écriture et leur mode de vie pouvaient être imités si facilement, c’est bien parce que cela fait des siècles que seule une partie de la population s’octroie le droit de dicter sa vision du monde comme étant la seule expérience valable. Et qu’à force, on la connaît par coeur.
C’est l’une des raisons pour laquelle ça fait belle lurette que je lis surtout des oeuvres écrites par des femmes et des personnes LGBT+.
Je crois qu’on a toutes et tous commencer à comprendre que les représentations étaient importantes. C’est même devenu un super moyen pour Netflix de cartonner en mettant des personnes LGBT+ et racisées dans toutes les séries. Mais j’ai l’impression que c’est l’arbre qui cache la forêt. Qu’on en oublie à quel point il importe qu’on puisse aussi se doter des moyens de produire et mettre en scène d’autres expériences et visions du monde. Et pas que dans les séries et au cinéma, mais aussi au théâtre, dans la peinture, dans la musique, ou encore dans la littérature.
Et pour cela, on a aussi besoin d'éditrice et d’éditeur, de productrices et de producteurs, de directrices et de directeurs de lieux culturels et de médias, de commissaires d’exposition, et de critiques qui ont compris à quel point cela peut être enrichssant pour toutes et tous. C’est même un enjeu de justice, à mes yeux, en fait. Bref, il ne s’agit pas seulement de raconter des histoires, mais bien aussi d’encourager leur production et leur réception. Afin que ces visions ne soient pas uniquement cantonnés aux catégories “musique du monde”, “littérature francophone”, “mode urbaine” et autres expositions exotisantes.
Ça peut sembler loin d’être prioritaire, mais je me demande quand est-ce qu’on pourra retourner vivre des expositions ou aller au théâtre. Parce que j’avoue que ça commence à me manquer terriblement… La question se pose aussi pour se rendre au cinéma ou des concerts, d’ailleurs. C’est pourquoi, suite à la prise de parole d’artiste dans le journal extime 5, Extimité vous propose d’écouter des personnes qui s’occupent de la médiation et de la réception de l’art. D’abord Marie-Odile, galeriste dans l’art contemporain, que vous avez déjà pu entendre dans l’épisode 12. Puis Virginie, critique et créatrice du coffret culturel Nooru Box, déjà entendue dans l’épisode 19.
Bonne écoute, à très vite.
Anthony"
Montage et réalisation : Anthony Vincent.
Ce podcast est une création originale et totalement indépendante de Douce Dibondo et Anthony Vincent.
Le générique est un extrait du morceau "To Na Bi" de l'artiste Persian Empire.
Pour nous soutenir, vous pouvez faire un don à Extimité sur paypal.me/extimite ou ici https://fr.tipeee.com/extimite
Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
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Durant le confinement, Extimité propose des Journaux Extimes d'invité.e.s des saisons 1 et 2. Dans cet épisode, Anthony introduit les témoignages de Marie-Odile et Virginie autour de la médiation et de la réception de l'art.
"Bonjour Douce,
Fini, ça va finir, ça va peut-être finir. Ce confinement va peut-être un jour connaître une fin dans un demain encore lointain. En attendant, merci d’avoir partagé ton journal extime, accompagné par Safia et Yanis. […]
Je n’ai aucun conseils à te donner d’un point de vue créatif, mais je peux seulement t’encourager et te soutenir, car je sens bien à quel point il importe d’écouter, de lire, et d’apprécier d’autres voix. Justement parce que cela fait trop longtemps qu’on prend pour acquis une vision si étroite de ce que peut être l’universel. Au début du confinement, je me souviens avoir lu sur Twitter avec beaucoup d’amusement des personnes parodier les journaux de confinement de grands auteurs et autrices publiés dans des quotidiens nationaux. Si leur style d’écriture et leur mode de vie pouvaient être imités si facilement, c’est bien parce que cela fait des siècles que seule une partie de la population s’octroie le droit de dicter sa vision du monde comme étant la seule expérience valable. Et qu’à force, on la connaît par coeur.
C’est l’une des raisons pour laquelle ça fait belle lurette que je lis surtout des oeuvres écrites par des femmes et des personnes LGBT+.
Je crois qu’on a toutes et tous commencer à comprendre que les représentations étaient importantes. C’est même devenu un super moyen pour Netflix de cartonner en mettant des personnes LGBT+ et racisées dans toutes les séries. Mais j’ai l’impression que c’est l’arbre qui cache la forêt. Qu’on en oublie à quel point il importe qu’on puisse aussi se doter des moyens de produire et mettre en scène d’autres expériences et visions du monde. Et pas que dans les séries et au cinéma, mais aussi au théâtre, dans la peinture, dans la musique, ou encore dans la littérature.
Et pour cela, on a aussi besoin d'éditrice et d’éditeur, de productrices et de producteurs, de directrices et de directeurs de lieux culturels et de médias, de commissaires d’exposition, et de critiques qui ont compris à quel point cela peut être enrichssant pour toutes et tous. C’est même un enjeu de justice, à mes yeux, en fait. Bref, il ne s’agit pas seulement de raconter des histoires, mais bien aussi d’encourager leur production et leur réception. Afin que ces visions ne soient pas uniquement cantonnés aux catégories “musique du monde”, “littérature francophone”, “mode urbaine” et autres expositions exotisantes.
Ça peut sembler loin d’être prioritaire, mais je me demande quand est-ce qu’on pourra retourner vivre des expositions ou aller au théâtre. Parce que j’avoue que ça commence à me manquer terriblement… La question se pose aussi pour se rendre au cinéma ou des concerts, d’ailleurs. C’est pourquoi, suite à la prise de parole d’artiste dans le journal extime 5, Extimité vous propose d’écouter des personnes qui s’occupent de la médiation et de la réception de l’art. D’abord Marie-Odile, galeriste dans l’art contemporain, que vous avez déjà pu entendre dans l’épisode 12. Puis Virginie, critique et créatrice du coffret culturel Nooru Box, déjà entendue dans l’épisode 19.
Bonne écoute, à très vite.
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Le générique est un extrait du morceau "To Na Bi" de l'artiste Persian Empire.
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