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Peter Pellegrini à la tête de la Slovaquie: la revanche de l’éternel numéro 2 de Robert Fico
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Il a été élu, le week-end du 6-7 avril, à la tête de la Slovaquie. Peter Pellegrini s’est imposé à la présidentielle. L’ancien Premier ministre l’a emporté face au diplomate pro-européen Ivan Korcok. C’est aussi une victoire pour l’actuel chef de gouvernement, le nationaliste Robert Fico, dont Peter Pellegrini a toujours été l’un de ses meilleurs alliés.
Toute sa carrière politique, cet économiste de formation l'a faite sous la bannière du SMER-SD, le parti de Robert Fico. Peter Pellegrini a été élu député en 2006 avant d'enchaîner les postes : ministres aux Finances ou encore aux Sports, président du Parlement, avant de devenir Premier ministre, à la place de… Robert Fico !
À 48 ans à peine, le voilà élu président de la Slovaquie. Un parcours fulgurant grâce notamment à une certaine souplesse idéologique pour Juraj Marusiak, chercheur en sciences politiques à l'Académie slovaque de sciences à Bratislava : « C'est un homme politique très pragmatique, et la plupart du temps, il a agi comme un technocrate. Il a toujours été en quelque sorte le numéro 2 du parti SMER et il a toujours été dans l'ombre de son mentor politique, Robert Fico. »
Un modérateur ?
Peter Pellegrini s'est présenté ces derniers mois comme un modérateur dans la coalition gouvernementale. Il s'est porté garant de l'adhésion de la Slovaquie à l'Union européenne et à l'Otan, malgré son refus d'aider l'Ukraine. Au soir de son élection, il a aussi promis « d'unifier » le pays, très divisé : « Je serai aux côtés de la Slovaquie et les intérêts slovaques seront toujours prioritaires pour moi, quelle que soit l'opinion des gens. »
À la présidence du pays, Peter Pellegrini continuera à servir Robert Fico : un discours pro-russe et nationaliste. S'il a fini par lancer son propre parti, le HLAS, Peter Pellegrini n'a jamais vraiment rompu avec son mentor politique. Mais le nouveau président pourrait finalement prendre des libertés par rapport au chef du gouvernement.
À lire aussiSlovaquie: la guerre en Ukraine, thème central du deuxième tour de l'élection présidentielle
« Il va essayer de créer son propre chemin », estime le Milan Nic, analyste slovaque au Conseil allemand de relations internationales, un centre de réflexion basé à Berlin. « J'imagine que Peter Pellegrini va essayer d'aider le gouvernement, mais que dans le même temps, il pourrait être un bon partenaire pour ses homologues étrangers, atténuer les dérives de Fico et apporter un autre canal de dialogue pour garder la Slovaquie dans l'orbite de l'Union européenne et de l'Otan, même si Robert Fico se rapproche de Viktor Orban ou de Moscou », explique-t-il.
« Il sera dépendant du soutien politique de Robert Fico », juge au contraire Juraj Marusiak, parce que Fico sera le garant de sa réélection et de sa la poursuite de sa carrière politique. Donc il ne va jamais faire quoi que ce soit contre lui. »
Des passions qui détonnent
Peter Pellegrini est un amoureux des voitures. La passion lui a été transmise par son père, mécanicien. Il aime tout ce qui a un moteur et a un brevet de pilote. C'est aussi un célibataire qui va s'installer dans le palais présidentiel. Un magazine l'a même élu homme le plus sexy du pays. Peter Pellegrini prendra ses fonctions le 15 juin prochain.
La Slovaquie, une « nouvelle Hongrie » ?
Certains observateurs craignent que la Slovaquie devienne une nouvelle Hongrie. Une vision « exagérée » pour Milan Nic : « Je pense que Robert Fico n'est pas comme Viktor Orban. Il continuera une politique populiste, mais j'espère, et je le crois, que le système démocratique slovaque, et la société civile, dont les médias, sont suffisamment forts. »Le chercheur slovaque appelle le reste de l'Europe à garder un œil sur son pays. Car en face, la Russie bien sûr, mais aussi la Hongrie ne rateront aucune occasion d'attirer la Slovaquie dans leur sphère d'influence.
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Il a été élu, le week-end du 6-7 avril, à la tête de la Slovaquie. Peter Pellegrini s’est imposé à la présidentielle. L’ancien Premier ministre l’a emporté face au diplomate pro-européen Ivan Korcok. C’est aussi une victoire pour l’actuel chef de gouvernement, le nationaliste Robert Fico, dont Peter Pellegrini a toujours été l’un de ses meilleurs alliés.
Toute sa carrière politique, cet économiste de formation l'a faite sous la bannière du SMER-SD, le parti de Robert Fico. Peter Pellegrini a été élu député en 2006 avant d'enchaîner les postes : ministres aux Finances ou encore aux Sports, président du Parlement, avant de devenir Premier ministre, à la place de… Robert Fico !
À 48 ans à peine, le voilà élu président de la Slovaquie. Un parcours fulgurant grâce notamment à une certaine souplesse idéologique pour Juraj Marusiak, chercheur en sciences politiques à l'Académie slovaque de sciences à Bratislava : « C'est un homme politique très pragmatique, et la plupart du temps, il a agi comme un technocrate. Il a toujours été en quelque sorte le numéro 2 du parti SMER et il a toujours été dans l'ombre de son mentor politique, Robert Fico. »
Un modérateur ?
Peter Pellegrini s'est présenté ces derniers mois comme un modérateur dans la coalition gouvernementale. Il s'est porté garant de l'adhésion de la Slovaquie à l'Union européenne et à l'Otan, malgré son refus d'aider l'Ukraine. Au soir de son élection, il a aussi promis « d'unifier » le pays, très divisé : « Je serai aux côtés de la Slovaquie et les intérêts slovaques seront toujours prioritaires pour moi, quelle que soit l'opinion des gens. »
À la présidence du pays, Peter Pellegrini continuera à servir Robert Fico : un discours pro-russe et nationaliste. S'il a fini par lancer son propre parti, le HLAS, Peter Pellegrini n'a jamais vraiment rompu avec son mentor politique. Mais le nouveau président pourrait finalement prendre des libertés par rapport au chef du gouvernement.
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« Il va essayer de créer son propre chemin », estime le Milan Nic, analyste slovaque au Conseil allemand de relations internationales, un centre de réflexion basé à Berlin. « J'imagine que Peter Pellegrini va essayer d'aider le gouvernement, mais que dans le même temps, il pourrait être un bon partenaire pour ses homologues étrangers, atténuer les dérives de Fico et apporter un autre canal de dialogue pour garder la Slovaquie dans l'orbite de l'Union européenne et de l'Otan, même si Robert Fico se rapproche de Viktor Orban ou de Moscou », explique-t-il.
« Il sera dépendant du soutien politique de Robert Fico », juge au contraire Juraj Marusiak, parce que Fico sera le garant de sa réélection et de sa la poursuite de sa carrière politique. Donc il ne va jamais faire quoi que ce soit contre lui. »
Des passions qui détonnent
Peter Pellegrini est un amoureux des voitures. La passion lui a été transmise par son père, mécanicien. Il aime tout ce qui a un moteur et a un brevet de pilote. C'est aussi un célibataire qui va s'installer dans le palais présidentiel. Un magazine l'a même élu homme le plus sexy du pays. Peter Pellegrini prendra ses fonctions le 15 juin prochain.
La Slovaquie, une « nouvelle Hongrie » ?
Certains observateurs craignent que la Slovaquie devienne une nouvelle Hongrie. Une vision « exagérée » pour Milan Nic : « Je pense que Robert Fico n'est pas comme Viktor Orban. Il continuera une politique populiste, mais j'espère, et je le crois, que le système démocratique slovaque, et la société civile, dont les médias, sont suffisamment forts. »Le chercheur slovaque appelle le reste de l'Europe à garder un œil sur son pays. Car en face, la Russie bien sûr, mais aussi la Hongrie ne rateront aucune occasion d'attirer la Slovaquie dans leur sphère d'influence.
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