L’Irlande, solidaire de la Palestine

Accents d'Europe

En Irlande, le soutien aux Palestiniens est une cause très populaire. Ce soutien s’explique par la propre histoire de l’Irlande, elle-même occupée et soumise à la Grande-Bretagne pendant des siècles.

La mémoire de la lutte contre la colonisation britannique et, par-dessus tout, la mémoire de la Grande famine de 1846, qui a tué un million d’Irlandais et poussé un million d’autres à l’exil, est toujours bien vivante. Et elle est ravivée par le conflit israélo-palestinien.

Le directeur d’un club de football de Dublin très marqué à gauche de l’échiquier politique, le Bohemian FC, onze fois champion d’Irlande, a par exemple annoncé l’organisation prochaine d’un match amical avec des joueuses palestiniennes. Depuis l’année dernière, ses joueurs portent d’ailleurs un maillot aux couleurs de la Palestine.

La position unique en Europe des Irlandais face au conflit au Proche-Orient, c’est le sujet du reportage à Dublin de Clémence Pénard.

Le conflit israélo-palestinien provoque des turbulences en Europe

En Allemagne, contrairement à l’Irlande, c’est une relation particulière et amicale avec Israël qui prévaut plutôt. Et cela s’explique évidemment par l’histoire du pays avec le peuple juif. On le sait, l’Allemagne s’est rendue coupable des crimes incommensurables de la Shoah, une responsabilité historique qui est restée ancrée dans la République fédérale allemande, comme nous l’explique notre correspondant à Berlin Julien Méchaussie.

En Écosse, une loi entrée en vigueur le 1er avril dernier fait des vagues

Cette loi s’appelle le « Hate Crime and Public Order Act ». En français, la « Loi contre les crimes de haine ». Pour certains, il s’agit d’une avancée dans la protection des minorités. Mais pour d’autres, elle signe la fin de la liberté d’expression en Écosse, rien de moins. Franceline Beretti a tenté pour nous d’y voir clair, avec son Œil européen.

Les universités en Belgique francophone sont en ébullition

En cause : un décret durcissant, à partir du mois de septembre prochain, non seulement les conditions d’accès aux études, mais aussi les conditions pour rester dans le cursus universitaire. La volonté du gouvernement est officiellement d’éviter que trop d’étudiants ne « traînent » dans leurs études. Mais même au sein de la coalition au pouvoir en Wallonie, la polémique va bon train, au point de menacer son maintien aux affaires. Deux partis sur les trois qui composent le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont en effet pris position en faveur des étudiants.

Et au centre de ce mouvement de contestation se trouve une jeune femme : Emila Oxhaj, 25 ans, dirigeante de la FEF, la Fédération des étudiants francophones, le plus grand syndicat d’étudiants belges de la région, très visible dans les médias belges francophones ces dernières semaines. Depuis Bruxelles, notre correspondant Jean-Jacques Héry nous en brosse le portrait.

Un détour par la question vitale de l’accès à l’eau en Albanie

Il y a tout juste un an, le gouvernement de Tirana et la marque américaine Patagonia célébraient en grandes pompes un événement inédit : la création d’un parc national pour sanctuariser la Vjosa, l’un des derniers fleuves sauvages d’Europe.

Mais moins d’un an après, des travaux sont en cours pour détourner la source de son principal affluent, qui est lui aussi protégé. Le but de ces travaux est d’alimenter les stations balnéaires de la côte albanaise, en plein boom touristique. Dans la vallée où se trouve la source, la population locale n’a pas été prévenue. Et elle s’inquiète pour son accès à l’eau. Les associations de défense de l’environnement s’alarment, donc, non seulement du futur parc national, mais aussi pour les zones protégées du pays. Reportage dans la vallée de Shushica, en Albanie, de Louis Seiller.