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Quelle influence la Chine a-t-elle vraiment sur le canal de Panama?

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Donald Trump lors de son discours d’investiture, qui assure vouloir reprendre du canal de Panama. Un lieu de passage stratégique, construit par les États-Unis avant que son contrôle ne soit rendu au Panama en 1999. Ces 77 km qui lient les océans Pacifique et Atlantique sont au cœur de toutes les spéculations. Donald Trump assure qu’il est géré par les soldats chinois et que les navires américains payent plus cher pour la traversée. Pékin rejette les accusations, tout comme le gouvernement du Panama. Qu’en est-il vraiment ? RFI fait le point.

« Les navires américains sont sévèrement surtaxés et ne sont pas traités équitablement et cela inclut la marine américaine. Et surtout c’est la Chine qui gère le canal ». Sous la coupole du Capitole, lors de son inauguration Donald Trump a renouvelé sa sortie sur l’une de ses récentes obsessions aux côtés du Groenland et du Canada : le canal de Panama.

Le président américain revient à la charge malgré les fermes démentis du Panama, que cela soit par la voix de son président Jose Raul Mulino qui martèle que « le canal est et restera panaméen », ou celle de Ricaurte Vasquez Moralez, administrateur du canal cité par Associated Press, pour qui il n’y a « aucune discrimination sur les tarifs ». Les prix pour les traversées sont accessibles. Ils varient selon le poids de la cargaison, la taille du navire mais pas la nationalité du pavillon sous lequel ils flottent. Lors de la rétrocession du canal au Panama sous Jimmy Carter, il était spécifié que l’administration des 77 kilomètres qui séparent le Pacifique de l’Atlantique sera faite selon le principe de la neutralité permanente. Aucun fait probant ne permet d’alimenter les accusations américaines. D’autant que si les États-Unis sont les principaux bénéficiaires des marchandises qui transitent par la voie d’eau, peu de transporteurs américains la fréquentent. Les principales entreprises de fret maritimes sont désormais asiatiques et européennes. L’American President Line, seule à être nommée parmi les principaux utilisateurs du canal est en réalité une filiale de l’entreprise française CMA-CGM. Les accusations de Donald Trump, d’ingérence chinoise, ou d’une présence supposée de soldats de Pékin sur le sol panaméen sont, elles aussi, infondées.

À écouter aussiDu Panama au Groenland, les menaces expansionnistes de Donald Trump affolent le monde

Alors à quoi joue Donald Trump ?

Au-delà de l’intérêt électoral sur le plan domestique, il semble avoir dans son viseur une entreprise de Hong-Kong, CK Hutchison, qui opère les ports aux deux extrémités du canal : Balboa et Cristobal. La concession pour 25 ans a été renouvelée en 2021 et fait l’objet de débat au Panama dû à un manque de transparence supposée dans l’attribution du contrat aux termes trop favorable à l’entreprise. Les autorités panaméennes ont donc lancé un audit pour faire la lumière sur les conditions de la concession, mais également pour obtenir des chiffres permettant de contrer le discours américain. Derrière la rhétorique de Donald Trump se cache l’idée qu’en Chine, toute entreprise doit répondre aux désirs du Parti communiste et que Pékin a nettement gagné en influence au Panama. Deux thèses auxquelles il faut apporter d’importantes nuances.

En 2017, la Chine a largement avancé ses pions dans le pays d’Amérique Centrale. Le Panama était un allié historique de Taïwan, l’un des rares à reconnaître officiellement l’île, de fait indépendante, que Pékin cherche à isoler diplomatiquement. L’ex-président Juan Carlos Varela a changé d’allégeance, abandonnant Taipei pour reconnaître la Chine continentale. La porte du pays a été ouverte en grande pompe à Xi Jinping lors d’une visite en 2018. Rapidement les contrats de construction chinois se sont multipliés alors que Pékin cherchait alors à faire avancer significativement les « nouvelles routes de la soie » dans la région : TGV, installation portuaire, ligne de métro, pont. Une lune de miel à laquelle a mis fin le nouveau chef d’État panaméen en 2019 : Laurentino Cortizo. Il s'est montré plus équilibré dans ses rapports entre Pékin et Washington et la plupart des projets sino-panaméens ont été abandonnés.

À lire aussiDonald Trump menace de reprendre le contrôle du canal de Panama

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« Les navires américains sont sévèrement surtaxés et ne sont pas traités équitablement et cela inclut la marine américaine. Et surtout c’est la Chine qui gère le canal ». Sous la coupole du Capitole, lors de son inauguration Donald Trump a renouvelé sa sortie sur l’une de ses récentes obsessions aux côtés du Groenland et du Canada : le canal de Panama.

Le président américain revient à la charge malgré les fermes démentis du Panama, que cela soit par la voix de son président Jose Raul Mulino qui martèle que « le canal est et restera panaméen », ou celle de Ricaurte Vasquez Moralez, administrateur du canal cité par Associated Press, pour qui il n’y a « aucune discrimination sur les tarifs ». Les prix pour les traversées sont accessibles. Ils varient selon le poids de la cargaison, la taille du navire mais pas la nationalité du pavillon sous lequel ils flottent. Lors de la rétrocession du canal au Panama sous Jimmy Carter, il était spécifié que l’administration des 77 kilomètres qui séparent le Pacifique de l’Atlantique sera faite selon le principe de la neutralité permanente. Aucun fait probant ne permet d’alimenter les accusations américaines. D’autant que si les États-Unis sont les principaux bénéficiaires des marchandises qui transitent par la voie d’eau, peu de transporteurs américains la fréquentent. Les principales entreprises de fret maritimes sont désormais asiatiques et européennes. L’American President Line, seule à être nommée parmi les principaux utilisateurs du canal est en réalité une filiale de l’entreprise française CMA-CGM. Les accusations de Donald Trump, d’ingérence chinoise, ou d’une présence supposée de soldats de Pékin sur le sol panaméen sont, elles aussi, infondées.

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Au-delà de l’intérêt électoral sur le plan domestique, il semble avoir dans son viseur une entreprise de Hong-Kong, CK Hutchison, qui opère les ports aux deux extrémités du canal : Balboa et Cristobal. La concession pour 25 ans a été renouvelée en 2021 et fait l’objet de débat au Panama dû à un manque de transparence supposée dans l’attribution du contrat aux termes trop favorable à l’entreprise. Les autorités panaméennes ont donc lancé un audit pour faire la lumière sur les conditions de la concession, mais également pour obtenir des chiffres permettant de contrer le discours américain. Derrière la rhétorique de Donald Trump se cache l’idée qu’en Chine, toute entreprise doit répondre aux désirs du Parti communiste et que Pékin a nettement gagné en influence au Panama. Deux thèses auxquelles il faut apporter d’importantes nuances.

En 2017, la Chine a largement avancé ses pions dans le pays d’Amérique Centrale. Le Panama était un allié historique de Taïwan, l’un des rares à reconnaître officiellement l’île, de fait indépendante, que Pékin cherche à isoler diplomatiquement. L’ex-président Juan Carlos Varela a changé d’allégeance, abandonnant Taipei pour reconnaître la Chine continentale. La porte du pays a été ouverte en grande pompe à Xi Jinping lors d’une visite en 2018. Rapidement les contrats de construction chinois se sont multipliés alors que Pékin cherchait alors à faire avancer significativement les « nouvelles routes de la soie » dans la région : TGV, installation portuaire, ligne de métro, pont. Une lune de miel à laquelle a mis fin le nouveau chef d’État panaméen en 2019 : Laurentino Cortizo. Il s'est montré plus équilibré dans ses rapports entre Pékin et Washington et la plupart des projets sino-panaméens ont été abandonnés.

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