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Le champignon-chenille, «viagra de l'Himalaya», menacé par le réchauffement climatique

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Surnommé le « champignon-chenille » le Yartsa Gunbu est le champignon le plus cher du monde. Réputé dans la médecine traditionnelle chinoise pour soigner presque tous les maux, sa culture sur les pentes tibétaines est aujourd'hui menacée par le réchauffement climatique.

Pour espérer une bonne récolte à la fin du printemps, c'est en hiver que tout se joue. Le Yartsa Gunbu, longtemps abondant à basse altitude, ne pousse plus que dans les pâturages au-dessus de 3 200 mètres. Car il aime les températures froides, une neige abondante et surtout précoce : il faut qu’il neige en octobre, novembre et décembre. Or, sur les sommets de l'Himalaya, la neige tombe de plus en plus tard et dans des quantités bien moindre qu'avant. L'hiver dernier, il a fallu attendre janvier pour voir les premiers flocons. Dans certaines régions, il n'a même pas neigé du tout, ce qui a de très graves conséquences pour les réserves d'eaux dans les vallées et les pays limitrophes. Sans neige, pas de fonte des glaces, des fleuves à sec en été, et pas de Yartsa Gunbu. Depuis une dizaine d’année, les cueilleurs en trouvent de moins en moins.

Pourquoi est-il si prisé ?

Peu étudié en Occident, ce champignon pas plus gros qu’une épingle, qui se consomme en infusion ou en soupe, est réputé dans la médecine traditionnelle chinoise. Ces dernières années, des chercheurs en Chine, mais aussi en Inde et au Népal, ont confirmé qu'il a un intérêt thérapeutique pour les maladies rénales, hépatiques et cardiovasculaires. Erigé en super-remède, le Yartsa Gunbu stimule le système immunitaire, avec ses vertus anti-inflammatoires, antivirales et antioxydantes. Il aurait même - mais ça reste à prouver - des effets aphrodisiaques, d'où son autre surnom de « Viagra de l'Himalaya ».

Ce champignon qui devient de plus en plus rare se vend donc, après moult intermédiaires, de plus en plus cher. Littéralement, à prix d'or : comptez entre 20 000 et 100 000 euros le kilos de Yartsa Gunbu, selon sa qualité et sa fraîcheur. Légalisé en 2001 au Népal, le commerce de ce produit de niche a transformé la vie des communautés agro-pastorales himalayennes, historiquement pauvres et marginalisées. Les ventes de Yarsta Gunbu, représentent désormais entre 50 et 70% de leurs revenus aujourd'hui. Ces familles vivent mieux, elles ont enfin les moyens d'envoyer leurs enfants à l'école à Katmandou, augmenter leurs troupeaux de yaks... Le déclin des récoltes de ce champignon les inquiète donc au premier chef.

Le réchauffement climatique met à mal des récoltes

Si le réchauffement climatique met à mal les récoltes, le très attractif Yartsa Gunbu, souffre aussi de surexploitation. Le principal marché est la Chine et la demande explose d'autant plus que ce champignon est devenu un marqueur de statut social. Chaque printemps, c'est la ruée vers le Yarta Gunbu sur les pentes himalayennes, avec des pratiques de récolte agressives qui empêchent le champignon de se reproduire, de créer des spores. D'où son classement depuis 2020 dans la liste des espèces vulnérables.

Son système de reproduction, très particulier, a longtemps rendu très difficile sa culture en laboratoire. Le champignon prend en fait le contrôle du système nerveux des chenilles quand elles sont en hibernation en hiver, sous terre, et les force à remonter vers la surface, où la tige du champignon fini par les tuer en transperçant la carapace à quelques centimètres du sol, au printemps. Depuis 2014, une entreprise chinoise, a réussi à produire des Yartsa Gunbu en culture industrielle. Elle fournirait 20% du marché désormais, mais ça ne fait pas baisser la pression sur le champignon sauvage pour autant.

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Pour espérer une bonne récolte à la fin du printemps, c'est en hiver que tout se joue. Le Yartsa Gunbu, longtemps abondant à basse altitude, ne pousse plus que dans les pâturages au-dessus de 3 200 mètres. Car il aime les températures froides, une neige abondante et surtout précoce : il faut qu’il neige en octobre, novembre et décembre. Or, sur les sommets de l'Himalaya, la neige tombe de plus en plus tard et dans des quantités bien moindre qu'avant. L'hiver dernier, il a fallu attendre janvier pour voir les premiers flocons. Dans certaines régions, il n'a même pas neigé du tout, ce qui a de très graves conséquences pour les réserves d'eaux dans les vallées et les pays limitrophes. Sans neige, pas de fonte des glaces, des fleuves à sec en été, et pas de Yartsa Gunbu. Depuis une dizaine d’année, les cueilleurs en trouvent de moins en moins.

Pourquoi est-il si prisé ?

Peu étudié en Occident, ce champignon pas plus gros qu’une épingle, qui se consomme en infusion ou en soupe, est réputé dans la médecine traditionnelle chinoise. Ces dernières années, des chercheurs en Chine, mais aussi en Inde et au Népal, ont confirmé qu'il a un intérêt thérapeutique pour les maladies rénales, hépatiques et cardiovasculaires. Erigé en super-remède, le Yartsa Gunbu stimule le système immunitaire, avec ses vertus anti-inflammatoires, antivirales et antioxydantes. Il aurait même - mais ça reste à prouver - des effets aphrodisiaques, d'où son autre surnom de « Viagra de l'Himalaya ».

Ce champignon qui devient de plus en plus rare se vend donc, après moult intermédiaires, de plus en plus cher. Littéralement, à prix d'or : comptez entre 20 000 et 100 000 euros le kilos de Yartsa Gunbu, selon sa qualité et sa fraîcheur. Légalisé en 2001 au Népal, le commerce de ce produit de niche a transformé la vie des communautés agro-pastorales himalayennes, historiquement pauvres et marginalisées. Les ventes de Yarsta Gunbu, représentent désormais entre 50 et 70% de leurs revenus aujourd'hui. Ces familles vivent mieux, elles ont enfin les moyens d'envoyer leurs enfants à l'école à Katmandou, augmenter leurs troupeaux de yaks... Le déclin des récoltes de ce champignon les inquiète donc au premier chef.

Le réchauffement climatique met à mal des récoltes

Si le réchauffement climatique met à mal les récoltes, le très attractif Yartsa Gunbu, souffre aussi de surexploitation. Le principal marché est la Chine et la demande explose d'autant plus que ce champignon est devenu un marqueur de statut social. Chaque printemps, c'est la ruée vers le Yarta Gunbu sur les pentes himalayennes, avec des pratiques de récolte agressives qui empêchent le champignon de se reproduire, de créer des spores. D'où son classement depuis 2020 dans la liste des espèces vulnérables.

Son système de reproduction, très particulier, a longtemps rendu très difficile sa culture en laboratoire. Le champignon prend en fait le contrôle du système nerveux des chenilles quand elles sont en hibernation en hiver, sous terre, et les force à remonter vers la surface, où la tige du champignon fini par les tuer en transperçant la carapace à quelques centimètres du sol, au printemps. Depuis 2014, une entreprise chinoise, a réussi à produire des Yartsa Gunbu en culture industrielle. Elle fournirait 20% du marché désormais, mais ça ne fait pas baisser la pression sur le champignon sauvage pour autant.

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