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L’énergie : question économique ou enjeu politique et citoyen ? / Chine - USA : une nouvelle guerre froide ? / n°217 / 31 octobre 2021

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Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 29 octobre 2021.

Avec cette semaine :

  • Nicolas Baverez, essayiste et avocat.
  • Nicole Gnesotto, titulaire de la chaire « Union Européenne » au CNAM.
  • Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.
  • Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps.

L’ÉNERGIE, QUESTION ÉCONOMIQUE OU ENJEU POLITIQUE ET CITOYEN ?

Le plan « France 2030 », présenté le 12 octobre par Emmanuel Macron, prévoit d’allouer à l’énergie 8 des 30 milliards d’euros investis pour la « France de demain ». Cet enjeu d’indépendance et compétitivité énergétique fait écho à l’actualité : le Réseau de Transport de l’Électricité (RTE) a détaillé, le 25 octobre, 6 hypothèses de développement en vue d’atteindre la neutralité carbone en France. Pour un coût actuel du système électrique de 45 milliards d’euros par an, ces nouveaux scénarios prévoient des prix qui oscillent entre 49 milliards, pour 50% nucléaire en 2050, et 80 milliards d’euros par an pour un mix composé à 100% d’énergies renouvelables en 2060. Cette question est également rappelée à l’agenda politique par l’inflation, qui s’est établie en septembre à 2,2% des prix à la consommation, particulièrement tirée par les coûts actuels de l’énergie. La situation n’est pas sans rappeler l’insécurité financière concomitante au début du mouvement des gilets jaunes. L’hexagone ne fait pas exception : l’Europe entière ainsi que les États-Unis sont touchés par une croissance des coûts accentuée par le prix de l’énergie. Elle est compensée en France par des aides directes de l’État, l’« indemnité inflation », en Espagne, par une baisse des taxes, ou au Royaume-Uni par un fonds de soutien. Au-delà de cette réponse immédiate, les politiques de plus long terme amenées en France ne font pas l’unanimité, le débat se clivant autour du nucléaire et des énergies renouvelables, unanimité pas mieux trouvée à l’échelle européenne, qui voit les 27 se diviser autour d’une réforme du marché de l’électricité. Un peu partout dans les pays industrialisés, ce sont les citoyens, seuls ou organisés, qui parfois impulsent de nouveaux modes de consommation de l’énergie, par un recours à la sobriété ou à travers des « communautés énergétiques citoyennes ».

***

CHINE - USA : UNE NOUVELLE GUERRE FROIDE ?

Le 18 octobre, deux navires de guerre américain et canadien ont traversé le détroit de Taïwan, défendant dans un communiqué « un Indo-Pacifique libre et ouvert ». De Pékin, l’armée Populaire de Libération (APL) a condamné en retour « la provocation de troubles compromettant gravement la paix et la stabilité du détroit », rappelant que Formose « fait partie du territoire chinois ». Ces tensions se sont accrues lorsque Washington a appelé ses alliés à « soutenir une participation significative et robuste de Taïwan au sein des institutions de l’ONU », et que des soldats américains ont pris position sur l’île, le 27 octobre, pour la première fois depuis 40 ans. La résurgence de ces confrontations autour du statut de Taïwan survient au cœur de ce qu’un grand nombre d’observateurs et d’acteurs qualifient de « nouvelle guerre froide ». L’expression a été reprise par le ministre des Affaires étrangères chinois dès juin 2020, et plus récemment par Joe Biden, lors de son allocution à l’Assemblée Générale annuelle des Nations Unies, le 21 septembre. Depuis la pandémie du coronavirus, à l’origine de laquelle le rôle de la Chine n’est pas clarifié et dont les conséquences économiques ont sensiblement modifié les équilibres entre puissances, l’opposition entre démocraties et régimes autoritaires s’amplifie et se rad.

Le directeur de la CIA, William Burns, a annoncé le 7 octobre la création d’une unité spécialisée consacrée à la Chine, qui aura à évaluer « la menace la plus importante à laquelle nous sommes confrontés au XXIe siècle : un gouvernement chinois de plus en plus hostile ». Le parallèle avec la confrontation entre ces mêmes États-Unis et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) est renforcé par la stratégie d’endiguement de la Chine, par les partenariats stratégiques de Washington en Asie et en Océanie accélérés ces derniers mois, aux dépends parfois d’alliés européens. Dans ce retour progressif aux logiques bipolaires, l’Europe se trouve tiraillée entre la tutelle américaine et le flux massif de capitaux chinois sur le continent, tiraillements qui perturbent sa capacité à dégager une autonomie stratégique.

Malgré tout, pour Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice à Pékin et à Moscou, « L’Union Européenne, facteur d’équilibre entre les deux et productrice de normes, aura sa partition à jouer ». Dominique Moïsi conclut pour Les Échos : « Les comparaisons historiques sont utiles. Elles mettent en perspective le présent. Elles peuvent aussi être dangereuses. Soit parce qu'elles créent une illusion rétrospective de fatalité, soit parce qu'elles masquent la radicalité nouvelle du présent ».

Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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  • Nicole Gnesotto, titulaire de la chaire « Union Européenne » au CNAM.
  • Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.
  • Richard Werly, correspondant à Paris du quotidien helvétique Le Temps.

L’ÉNERGIE, QUESTION ÉCONOMIQUE OU ENJEU POLITIQUE ET CITOYEN ?

Le plan « France 2030 », présenté le 12 octobre par Emmanuel Macron, prévoit d’allouer à l’énergie 8 des 30 milliards d’euros investis pour la « France de demain ». Cet enjeu d’indépendance et compétitivité énergétique fait écho à l’actualité : le Réseau de Transport de l’Électricité (RTE) a détaillé, le 25 octobre, 6 hypothèses de développement en vue d’atteindre la neutralité carbone en France. Pour un coût actuel du système électrique de 45 milliards d’euros par an, ces nouveaux scénarios prévoient des prix qui oscillent entre 49 milliards, pour 50% nucléaire en 2050, et 80 milliards d’euros par an pour un mix composé à 100% d’énergies renouvelables en 2060. Cette question est également rappelée à l’agenda politique par l’inflation, qui s’est établie en septembre à 2,2% des prix à la consommation, particulièrement tirée par les coûts actuels de l’énergie. La situation n’est pas sans rappeler l’insécurité financière concomitante au début du mouvement des gilets jaunes. L’hexagone ne fait pas exception : l’Europe entière ainsi que les États-Unis sont touchés par une croissance des coûts accentuée par le prix de l’énergie. Elle est compensée en France par des aides directes de l’État, l’« indemnité inflation », en Espagne, par une baisse des taxes, ou au Royaume-Uni par un fonds de soutien. Au-delà de cette réponse immédiate, les politiques de plus long terme amenées en France ne font pas l’unanimité, le débat se clivant autour du nucléaire et des énergies renouvelables, unanimité pas mieux trouvée à l’échelle européenne, qui voit les 27 se diviser autour d’une réforme du marché de l’électricité. Un peu partout dans les pays industrialisés, ce sont les citoyens, seuls ou organisés, qui parfois impulsent de nouveaux modes de consommation de l’énergie, par un recours à la sobriété ou à travers des « communautés énergétiques citoyennes ».

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CHINE - USA : UNE NOUVELLE GUERRE FROIDE ?

Le 18 octobre, deux navires de guerre américain et canadien ont traversé le détroit de Taïwan, défendant dans un communiqué « un Indo-Pacifique libre et ouvert ». De Pékin, l’armée Populaire de Libération (APL) a condamné en retour « la provocation de troubles compromettant gravement la paix et la stabilité du détroit », rappelant que Formose « fait partie du territoire chinois ». Ces tensions se sont accrues lorsque Washington a appelé ses alliés à « soutenir une participation significative et robuste de Taïwan au sein des institutions de l’ONU », et que des soldats américains ont pris position sur l’île, le 27 octobre, pour la première fois depuis 40 ans. La résurgence de ces confrontations autour du statut de Taïwan survient au cœur de ce qu’un grand nombre d’observateurs et d’acteurs qualifient de « nouvelle guerre froide ». L’expression a été reprise par le ministre des Affaires étrangères chinois dès juin 2020, et plus récemment par Joe Biden, lors de son allocution à l’Assemblée Générale annuelle des Nations Unies, le 21 septembre. Depuis la pandémie du coronavirus, à l’origine de laquelle le rôle de la Chine n’est pas clarifié et dont les conséquences économiques ont sensiblement modifié les équilibres entre puissances, l’opposition entre démocraties et régimes autoritaires s’amplifie et se rad.

Le directeur de la CIA, William Burns, a annoncé le 7 octobre la création d’une unité spécialisée consacrée à la Chine, qui aura à évaluer « la menace la plus importante à laquelle nous sommes confrontés au XXIe siècle : un gouvernement chinois de plus en plus hostile ». Le parallèle avec la confrontation entre ces mêmes États-Unis et l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) est renforcé par la stratégie d’endiguement de la Chine, par les partenariats stratégiques de Washington en Asie et en Océanie accélérés ces derniers mois, aux dépends parfois d’alliés européens. Dans ce retour progressif aux logiques bipolaires, l’Europe se trouve tiraillée entre la tutelle américaine et le flux massif de capitaux chinois sur le continent, tiraillements qui perturbent sa capacité à dégager une autonomie stratégique.

Malgré tout, pour Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice à Pékin et à Moscou, « L’Union Européenne, facteur d’équilibre entre les deux et productrice de normes, aura sa partition à jouer ». Dominique Moïsi conclut pour Les Échos : « Les comparaisons historiques sont utiles. Elles mettent en perspective le présent. Elles peuvent aussi être dangereuses. Soit parce qu'elles créent une illusion rétrospective de fatalité, soit parce qu'elles masquent la radicalité nouvelle du présent ».

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