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Les Verts dans le grand bain ? / L’Allemagne en conciliabules / n°213 / 3 octobre 2021

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Une émission de Philippe Meyer, enregistrée au studio l’Arrière-boutique le 1er octobre 2021.

Avec cette semaine :

- Jean-Louis Bourlanges, président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale.

- Matthias Fekl, avocat et ancien ministre.

- Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.

- Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

LES VERTS DANS LA DOUBLE PERSPECTIVE DE CE QUE DEVIENT LEUR MOUVEMENT ET DE SA PLACE DANS LE BARNUM DE LA GAUCHE

Yannick Jadot a remporté la primaire d'Europe-écologie les Verts face à l’économiste Sandrine Rousseau, avec 51,03 % contre 48,97 %. Le moteur de leur campagne des primaires a été la contestation globale du système. Le dogme de la croissance a été questionné, des thèmes comme l'écoféminisme, le wokisme, l'intersectionnalité, ont été portés sur le devant de la scène par Sandrine Rousseau, pour qui le combat écologique est devenu également une lutte contre le système patriarcal et une tentative d'enrôler les minorités discriminées. « Il y a un effet de mode indubitable », analyse Pascal Perrineau, pour qui Sandrine Rousseau « a inséré l'écologie dans l'idéologie woke ». « Cela lui a donné un côté branché et iconoclaste, qui lui a quand même permis de ringardiser ses adversaires », analyse-t-il. « Son échec à la primaire ne marque pas la fin de cette mode politique. Ces idées continueront à travailler la gauche ».

En désignant Yannick Jadot, les Verts soutiennent leur candidat le mieux placé dans les sondages d'une présidentielle. En 2011 le choix d’Eva Joly plutôt que Nicolas Hulot ne leur avait valu que 2,3 % lors du scrutin de 2012. Leur meilleur score à une élection présidentielle a été celui de Noël Mamère en 2002 avec 5,5 % des suffrages. Entre 1997 et 2002, puis de 2012 à 2014, les Verts ont eu des postes au gouvernement, mais jamais dans les ministères dits régaliens ou à l'économie. Il y a cinq ans, Yannick Jadot s'était rangé derrière le socialiste Benoît Hamon qui n’avait obtenu que 6,35% des voix. Cette fois, il jure qu'il tiendra, quoi qu'il en coûte. Depuis leur succès aux élections européennes de 2019 (13,5 %) et leur victoire à Grenoble, Lyon, Bordeaux ou Strasbourg en,2020, les écologistes constatent que le Parti socialiste est à la peine, et estiment qu’ils seraient en mesure de prendre le leadership sur la gauche.

Toutefois, au vu de la proximité des électorats Jadot-Hidalgo, l’écologiste prédit : « Si on a un candidat qui défend une écologie sociale et une candidate qui défend la social-écologie, les gens vont nous jeter des cailloux ». Pour la France insoumise, qui espère récupérer les électeurs déçus de Sandrine Rousseau, plutôt que d'écologie politique, on préfère parler du dernier sondage Harris Interactive, plaçant Jean-Luc Mélenchon à 13 % d'intentions de vote, contre 6 % pour Yannick Jadot, au coude-à-coude avec Anne Hidalgo créditée de 7%. Pour les présidentielles de 2022, la gauche alignera au total sept candidats contre quatre en 2017.

***

L’ALLEMAGNE EN CONCILIABULES

En Allemagne, aux élections législatives du 26 septembre, le Parti social-démocrate (SPD) a remporté 25,7 % des voix, contre 24,1 % à l'union du centre droit et de la droite CDU-CSU. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, ni le SPD ni la CDU n'ont réussi à réunir plus de 30 % des suffrages. Aucun des deux partis ne pouvant gouverner seul, les Verts qui ont recueilli 14,8% un score bien plus élevé qu’en 2017 (8,9%) et les Libéraux 11,5% pourraient devenir les faiseurs de roi en décidant de s'allier avec le SPD ou avec la CDU-CSU. Les partis radicaux comme l'AfD (extrême droite) avec 10,3 % des voix, soit 2,3 points de moins qu'en 2017 et Die Linke (gauche radicale) 4,9 % ont été mis hors-jeu.

« Les électeurs ont renforcé trois partis : le SPD, les verts et le FDP. Ces trois partis doivent gouverner l'Allemagne », a déclaré le chef des sociaux-démocrates, Olaf Scholz. Le dirigeant de la CSU, Markus Söder, a reconnu qu'Olaf Scholz a désormais « plus de chances de devenir chancelier », se démarquant de son homologue chrétien-démocrate de la CDU, Armin Laschet, qui souhaite toujours tenter de succéder à Angela Merkel. Après les législatives de 1969, 1976, et 1980, c'est le candidat du SPD qui a été élu chancelier, malgré sa défaite face à la CDU-CSU.

Plusieurs scénarios de coalitions sont aujourd'hui sur la table. D'abord, une alliance « jamaïcaine » (vert, jaune, noir) entre les Verts, les libéraux du FDP (jaune) et les conservateurs de la CDU (noir). Une coalition « feux tricolores » (rouge, jaune, vert) SPD, FDP et Verts à laquelle pourraient faire obstacle les différences idéologiques entre ces trois formations sur les questions de l'imposition, de la dette et du déficit. La troisième option reste celle choisie lors des élections législatives en 2017 : une « grande coalition » des deux principaux partis, le SPD et la CDU-CSU. La constitution allemande ne fixe aucun délai pour former un gouvernement. En 2017, il avait fallu six mois à Angela Merkel pour finaliser sa « grande coalition ». Le nouveau Parlement doit se réunir au plus tard dans les 30 jours qui suivent l'élection fédérale, ce qui marque la fin du mandat du chancelier en place. Le Conseil des sages du Bundestag a ainsi fixé sa prochaine assemblée au 26 octobre. Si aucune coalition n'est formée à cette date, Angela Merkel deviendra chancelière par intérim. De longues négociations gages de représentativité et de solidité comme le rappelle Mathieu Gallard directeur de recherches à l’Ipsos : « les coalitions allemandes représentent environ 50% des électeurs là où en France 32% des voix au 1er tour des législatives ont permis à LREM et ses alliés de gouverner seuls. Et si les coalitions allemandes sont difficiles à monter, elles le sont encore plus à défaire : elle durent 4 ans, là où un Premier ministre français tient en moyenne 2 ans et 10 mois. »

Chaque semaine, Philippe Meyer anime une conversation d’analyse politique, argumentée et courtoise, sur des thèmes nationaux et internationaux liés à l’actualité. Pour en savoir plus : www.lenouvelespritpublic.fr

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- Matthias Fekl, avocat et ancien ministre.

- Lucile Schmid, membre du comité de rédaction de la revue Esprit.

- Michaela Wiegel, correspondante à Paris de la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

LES VERTS DANS LA DOUBLE PERSPECTIVE DE CE QUE DEVIENT LEUR MOUVEMENT ET DE SA PLACE DANS LE BARNUM DE LA GAUCHE

Yannick Jadot a remporté la primaire d'Europe-écologie les Verts face à l’économiste Sandrine Rousseau, avec 51,03 % contre 48,97 %. Le moteur de leur campagne des primaires a été la contestation globale du système. Le dogme de la croissance a été questionné, des thèmes comme l'écoféminisme, le wokisme, l'intersectionnalité, ont été portés sur le devant de la scène par Sandrine Rousseau, pour qui le combat écologique est devenu également une lutte contre le système patriarcal et une tentative d'enrôler les minorités discriminées. « Il y a un effet de mode indubitable », analyse Pascal Perrineau, pour qui Sandrine Rousseau « a inséré l'écologie dans l'idéologie woke ». « Cela lui a donné un côté branché et iconoclaste, qui lui a quand même permis de ringardiser ses adversaires », analyse-t-il. « Son échec à la primaire ne marque pas la fin de cette mode politique. Ces idées continueront à travailler la gauche ».

En désignant Yannick Jadot, les Verts soutiennent leur candidat le mieux placé dans les sondages d'une présidentielle. En 2011 le choix d’Eva Joly plutôt que Nicolas Hulot ne leur avait valu que 2,3 % lors du scrutin de 2012. Leur meilleur score à une élection présidentielle a été celui de Noël Mamère en 2002 avec 5,5 % des suffrages. Entre 1997 et 2002, puis de 2012 à 2014, les Verts ont eu des postes au gouvernement, mais jamais dans les ministères dits régaliens ou à l'économie. Il y a cinq ans, Yannick Jadot s'était rangé derrière le socialiste Benoît Hamon qui n’avait obtenu que 6,35% des voix. Cette fois, il jure qu'il tiendra, quoi qu'il en coûte. Depuis leur succès aux élections européennes de 2019 (13,5 %) et leur victoire à Grenoble, Lyon, Bordeaux ou Strasbourg en,2020, les écologistes constatent que le Parti socialiste est à la peine, et estiment qu’ils seraient en mesure de prendre le leadership sur la gauche.

Toutefois, au vu de la proximité des électorats Jadot-Hidalgo, l’écologiste prédit : « Si on a un candidat qui défend une écologie sociale et une candidate qui défend la social-écologie, les gens vont nous jeter des cailloux ». Pour la France insoumise, qui espère récupérer les électeurs déçus de Sandrine Rousseau, plutôt que d'écologie politique, on préfère parler du dernier sondage Harris Interactive, plaçant Jean-Luc Mélenchon à 13 % d'intentions de vote, contre 6 % pour Yannick Jadot, au coude-à-coude avec Anne Hidalgo créditée de 7%. Pour les présidentielles de 2022, la gauche alignera au total sept candidats contre quatre en 2017.

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L’ALLEMAGNE EN CONCILIABULES

En Allemagne, aux élections législatives du 26 septembre, le Parti social-démocrate (SPD) a remporté 25,7 % des voix, contre 24,1 % à l'union du centre droit et de la droite CDU-CSU. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, ni le SPD ni la CDU n'ont réussi à réunir plus de 30 % des suffrages. Aucun des deux partis ne pouvant gouverner seul, les Verts qui ont recueilli 14,8% un score bien plus élevé qu’en 2017 (8,9%) et les Libéraux 11,5% pourraient devenir les faiseurs de roi en décidant de s'allier avec le SPD ou avec la CDU-CSU. Les partis radicaux comme l'AfD (extrême droite) avec 10,3 % des voix, soit 2,3 points de moins qu'en 2017 et Die Linke (gauche radicale) 4,9 % ont été mis hors-jeu.

« Les électeurs ont renforcé trois partis : le SPD, les verts et le FDP. Ces trois partis doivent gouverner l'Allemagne », a déclaré le chef des sociaux-démocrates, Olaf Scholz. Le dirigeant de la CSU, Markus Söder, a reconnu qu'Olaf Scholz a désormais « plus de chances de devenir chancelier », se démarquant de son homologue chrétien-démocrate de la CDU, Armin Laschet, qui souhaite toujours tenter de succéder à Angela Merkel. Après les législatives de 1969, 1976, et 1980, c'est le candidat du SPD qui a été élu chancelier, malgré sa défaite face à la CDU-CSU.

Plusieurs scénarios de coalitions sont aujourd'hui sur la table. D'abord, une alliance « jamaïcaine » (vert, jaune, noir) entre les Verts, les libéraux du FDP (jaune) et les conservateurs de la CDU (noir). Une coalition « feux tricolores » (rouge, jaune, vert) SPD, FDP et Verts à laquelle pourraient faire obstacle les différences idéologiques entre ces trois formations sur les questions de l'imposition, de la dette et du déficit. La troisième option reste celle choisie lors des élections législatives en 2017 : une « grande coalition » des deux principaux partis, le SPD et la CDU-CSU. La constitution allemande ne fixe aucun délai pour former un gouvernement. En 2017, il avait fallu six mois à Angela Merkel pour finaliser sa « grande coalition ». Le nouveau Parlement doit se réunir au plus tard dans les 30 jours qui suivent l'élection fédérale, ce qui marque la fin du mandat du chancelier en place. Le Conseil des sages du Bundestag a ainsi fixé sa prochaine assemblée au 26 octobre. Si aucune coalition n'est formée à cette date, Angela Merkel deviendra chancelière par intérim. De longues négociations gages de représentativité et de solidité comme le rappelle Mathieu Gallard directeur de recherches à l’Ipsos : « les coalitions allemandes représentent environ 50% des électeurs là où en France 32% des voix au 1er tour des législatives ont permis à LREM et ses alliés de gouverner seuls. Et si les coalitions allemandes sont difficiles à monter, elles le sont encore plus à défaire : elle durent 4 ans, là où un Premier ministre français tient en moyenne 2 ans et 10 mois. »

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