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The Vanished


1 Lost on Route 66: The Disappearance of Diana Hayes 6:47
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Was she the victim of foul play, an accident, or did she choose to disappear? In this episode of The Vanished, we retrace Diana’s last known movements, strange witness accounts, and the lingering mystery that has never been solved or.. was never meant to be solved.
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Chaque jour, l’illustration vivante et concrète d’un sujet d’actualité. Ambiance, documents, témoignages, récits en situation : les reporters de RFI présents sur le terrain décrivent le monde avec leur micro.
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1 États-Unis: les professeurs «trumpistes» sceptiques sur l'avenir de l'éducation 2:16
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Avec Donald Trump, quel avenir pour l'éducation aux États-Unis ? Pendant sa campagne, le futur président affirmait vouloir diminuer les financements pour le ministère de l’Éducation, ou même fermer ce ministère. C'est chose faite depuis jeudi 20 mars : le président américain a signé un décret destiné à supprimer le département fédéral de l'Éducation. Des propos critiqués par des enseignants et leurs syndicats – la plus grande partie de la profession vote démocrate –, mais pas tous. Certains professeurs se réjouissent de l'arrivée à la Maison Blanche du républicain. De notre correspondant à Atlanta, Le groupe d'amis, presque tous des enseignants, est réuni dans un bar pour un jeu de culture générale. Steve, 39 ans, enseigne les sciences au lycée dans un quartier populaire. Il avait voté pour Joe Biden , il y a quatre ans, mais a décidé de soutenir Donald Trump à la dernière élection : « Je trouve que ce qu'a fait le pays avec ce ministère est terrible pour les élèves en général, car je pense qu'il y a des endroits où l'argent fédéral pourrait être mieux dépensé pour améliorer les écoles. Mais la façon dont ils le font, en essayant d'avoir les mêmes standards pour tous les élèves dans chaque État, est irréaliste. Chaque État devrait s'en occuper, car ils comprennent mieux les besoins de leurs élèves et de leurs districts. » Un avis partagé par Curt, 72 ans. Cheveux brossés en arrière, le professeur de physique se réjouit aussi du discours de Donald Trump contre l'enseignement de sujets liés au genre, aux personnes LGBTQ+ ou aux minorités : « Ce qui se passe avec l'éducation, depuis des années et pendant la dernière présidence, devient de plus en plus ''woke'' au lieu de se préoccuper de ce qui est le mieux pour l'enfant, pour son apprentissage et qu'il réussisse dans la vie. Quand j'étais enfant en primaire, ma seule inquiétude était d'apporter une pomme au professeur, d'apprendre à lire et de profiter de ma journée à l'école. » À lire aussi Donald Trump démantèle le département de l'Éducation: «On fait sauter un garde-fou» « Le comté a plus d'influence » Mike, 42 ans, bonnet enfoncé sur la tête, enseigne à l'école primaire dans des classes pour élèves en difficulté. Il préfère ne pas dire pour qui il a voté, mais il ne pense pas voir de changement avec Donald Trump : « Je ne sais pas s'il pourra améliorer l'école. Il y aura peut-être des changements pour nous aider, je touche du bois. Mais je ne sais pas s'il y aura de différence. Cela dépend de ce que fait notre comté, de ce que fait notre État. Ça peut changer à l'échelle nationale, mais je pense que le comté a plus d'influence. » Le financement du gouvernement fédéral, menacé par Donald Trump, représentait seulement 14% du budget total des écoles primaires, collèges et lycées publics pour l'exercice financier 2022. Le reste provient des États ou des collectivités locales, mais les fonds de Washington servent aussi à aider des établissements dans des régions plus pauvres, où les difficultés scolaires sont plus importantes. À lire aussi Enseignement aux États-Unis: l'école, champ de bataille idéologique autour des programmes scolaires…
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1 Allemagne: le futur chancelier Friedrich Merz et la CDU menacent des ONG 2:38
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En Allemagne, les chrétiens démocrates allemands, qui ont gagné les élections du 23 février, s'en prennent, à la surprise générale, à certaines ONG qu'ils jugent trop critiques envers eux. Le parti du probable futur chancelier Friedrich Merz reproche à plusieurs associations d'avoir appelé à manifester contre lui, avant les élections, et cela avec l'argent des contribuables. Elles protestaient notamment contre les votes au Parlement qui avaient rassemblé les conservateurs et l'extrême droite. Mais ce projet a suscité un tollé. Les chrétiens démocrates allemands ont présenté un catalogue de plus de 500 questions au Bundestag pour savoir quelles associations reçoivent des fonds publics. Ils exigent des comptes à 16 organisations aussi connues que Greenpeace, Amnesty International et même Les Mamies contre l'extrême droite. Marianne a 72 ans. Elle milite depuis un an et demi pour ce mouvement présent dans quasiment tous les défilés pour la démocratie : « Ça a tout d'un acte de vengeance. Je crois que la CDU n'avait pas prévu les conséquences de son vote avec l'AfD au Bundestag , ni le niveau de protestation que cela allait susciter. En remettant en cause notre action, elle essaie d'intimider et de délégitimer les manifestations de protestation. » Pour cette grand-mère militante, historienne de profession, ces attaques contre son association sont infondées, et cela pour deux raisons : « Nous sommes une association non partisane et n'appartenons à aucun grand regroupement politique. Deuxièmement, nous ne recevons pas d'argent de l'État. » « Conservatisme radicalisé » En Allemagne , ce genre d'attaques contre les ONG et associations est d'habitude plutôt le fait de l'extrême droite. Que la droite conservatrice s'y mette est nouveau, et cela a suscité de très vives réactions. Cette politologue à l'université libre de Berlin y voit un parallèle avec ce qui se passe dans de nombreux autres pays : « Nous constatons, au sein de la CDU et surtout de la CSU bavaroise, un phénomène que nous pouvons observer dans d'autres pays. Chez les conservateurs britanniques, chez les républicains aux États-Unis, chez l' ÖVP, le parti populaire autrichien , c'est un conservatisme radicalisé. Cela consiste en une politique conservatrice qui se concentre très fort sur des sujets liés à la lutte culturelle et qui croit profiter d'attaques contre le wokisme de gauche, contre des minorités de gauche qui tyranniseraient la majorité. Nous rejouons ce qui se passe depuis quelques années aux États-Unis. Ce que nous voyons en Allemagne est une énorme augmentation de la polarisation affective, le rejet des militants des autres camps. » Cette affaire pourrait toutefois ne pas avoir de suites concrètes. Les sociaux-démocrates du SPD sont les seuls partenaires de coalition possible de la droite allemande et ils s'insurgent contre l'attitude de Friedrich Merz et de son parti. Ils ont posé comme précondition à tout début de négociation un arrêt des accusations envers la société civile. Friedrich Merz , le très probable futur chancelier, a d'ailleurs déjà adouci le ton. À voir si cela durera. Le reportage de notre correspondante à Berlin est à retrouver dans son intégralité dans Accents d'Europe sur et l'application Pure Radio .…
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1 En Suède, la contestation de la politique de Trump se traduit par un boycott des produits américains 2:34
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Près d'un Suédois sur trois boycotte les produits américains, en signe de protestation contre l'administration Trump, selon un sondage de l'Institut d'opinion Verian. Outrés par la politique du président américain et sa position sur l'Ukraine, de nombreux Scandinaves ont fait une croix sur tout ce qui provient des États-Unis. C'est le cas notamment de ce couple de Suédois qui vit à Stockholm. Un reportage de notre correspondante à Stockholm est à retrouver dans sont intégralité dans Accents d'Europe . À lire aussi Face à Trump, certains pays nordiques lancent un mouvement de boycott des produits américains…
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1 Ces Israéliens solidaires des Palestiniens pendant le ramadan 2:45
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Au Proche-Orient, la trêve reste fragile à Gaza et la Cisjordanie occupée continue de vivre au rythme de l’opération militaire israélienne baptisée « Mur de fer ». Dans ce contexte hautement explosif, certains Israéliens, en désaccord profond avec la politique menée par leur État, tiennent à le faire savoir. À Jérusalem, autour d’une collecte de nourriture pour le ramadan, des Israéliens qui se mobilisent pour venir en aide à leurs voisins palestiniens expliquent le sens de leur engagement. De notre correspondante à Jérusalem, À quelques centaines de mètres de la vieille ville de Jérusalem , une quinzaine d’Israéliens se sont donné rendez-vous ce matin. À leur tête : Noa Dagoni, avocate de 33 ans. « J’ai commencé ce projet avec une amie trois jours après le déclenchement de la guerre , quand on ne savait pas trop quoi faire. On a demandé aux gens d’apporter de la nourriture, tout simplement. » Armée d’un scotch et de ciseaux, Ilana, infirmière qui vit à Jérusalem, prépare les cartons qui iront à 500 familles de Cisjordanie occupée. En ce jour de Pourim, fête juive, elle est venue déguisée comme le veut la tradition et accompagnée de sa petite fille de 7 ans. « Il n’y a pas d’autre choix. Il faut éduquer nos enfants différemment. C’est la seule façon de changer les choses ici, soutient-elle. Le plus simple à faire c’est ça, éduquer nos enfants à penser différemment de ce que pensent nos dirigeants actuellement. » À lire aussi Cisjordanie occupée : Israël vide des camps de réfugiés et interdit le retour des habitants « Des gens de mon peuple font du mal à des personnes innocentes » Parmi les volontaires ce jour-là, certains poussent l’engagement encore plus loin. C’est le cas d’Amir Sandler, occupé à aligner des barres de chocolat qui iront sans doute à des enfants. « Je suis aussi volontaire au sein d’un autre projet , explique ce géologue à la retraite. Les bergers de la vallée du Jourdain sont harcelés de façon quotidienne par les colons et donc, avec d’autres Israéliens, on se relaie 24 h/24 pour les protéger. » À 75 ans, ce retraité pourrait, comme tant d’autres, profiter de la plage à Tel-Aviv, mais lui, malgré le danger, se rend dans la vallée du Jourdain pour protéger des Palestiniens. « Je le fais parce que je sens que des gens de mon peuple font du mal à des personnes innocentes », explique-t-il. Viscéralement opposés à la politique de leur gouvernement, ces Israéliens sont parfois contraints de dissimuler leurs activités. Même à leurs proches. Pas de quoi entamer la motivation de Renée, Franco-Israélienne : « Parfois, j’entends : “Pourquoi tu vas t’occuper des Palestiniens ? Il y a déjà bien assez à s’occuper des Israéliens.” Et donc voilà, moi, je décide de faire ça parce que c’est important que les Palestiniens comprennent que parmi les Israéliens, il n’y a pas que des soldats, il y a aussi des personnes civiles qui sont là pour aider et qui sont dans cet esprit d’une terre pour deux peuples. » « Tikkoun olam », un précepte du judaïsme qui signifie en hébreu « réparer le monde » et que tous, ici, qu’ils soient juifs, musulmans, chrétiens ou athées, ont décidé d’adopter. À écouter dans Reportage international Le checkpoint, hantise des femmes enceintes en Cisjordanie occupée…
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1 Syrie: deux frères alaouites tués à Homs, le témoignage poignant de leur famille 2:30
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À Homs, dans le quartier de Zahra, peu de temps après des meurtres tragiques sur fond de tensions communautaires, nous plongeons au cœur d’un récit déchirant. La famille des victimes, issues de la minorité alaouite, raconte comment leur monde s’est effondré, et comment, dans un contexte de violences persistantes, la recherche de sécurité et de dignité devient une quête désespérée. De notre envoyé spécial à Homs, Il y a quelques jours, le quartier Zahra, à Homs, connu pour sa population à majorité alaouite, en Syrie , a été le théâtre d’un meurtre ayant coûté la vie à deux jeunes hommes issus de cette minorité. Comme le confirme Zaynab, la sœur des victimes, ce crime n’était pas un crime ordinaire, mais un meurtre communautaire perpétré par des hommes armés sur fond des combats qui ont eu lieu dans les zones côtières syriennes, entre les nouvelles autorités et les milices loyalistes de l’ancien régime. « Ceux qui les ont tués n'ont pas tué qu'eux, ils ont tué toute la famille. Mes frères, Dieu merci, sont désormais considérés comme des martyrs aux yeux de Dieu et reposent en paix, mais toute la famille a péri après leur mort, se désole Zaynab . Pourquoi ont-ils été tués si les criminels ne leur ont pas pris d’argent, ni aucun de leurs documents ? Ils les ont simplement tués et ont laissé une de leurs pièces d’identité sur la table. Mes frères étaient très polis, et vous pouvez demander à tous ceux qui les connaissaient, ils témoigneront qu’ils étaient de bonnes personnes. Mais ils sont partis et ne reviendront jamais, même s’ils représentaient tout pour nous. » Quant au père des victimes, il n’a pas de mots pour décrire sa douleur. Il souhaite quitter le pays avec les membres de sa famille encore en vie pour ne pas connaître le même sort que ses fils. « La vérité, c’est que nous avons perdu notre sécurité, notre sûreté et nos vies. J’ai tout perdu dans ma vie, dénonce-t-il. Quand les gens sont venus me présenter les condoléances, je leur ai dit que je ne voulais pas de condoléances, mais plutôt qu’on m’aide à quitter ce pays pour pouvoir élever les filles de mon fils et de ma fille. J’ai demandé aux gens de m’aider à aller dans n’importe quel pays. Je leur ai dit que je ne voulais ni argent, ni nourriture, je voulais juste la sécurité pour moi et ma famille, quel que soit le pays, que ce soit le Sénégal ou la Somalie. Nous sommes une famille simple qui n’a jamais cherché à obtenir une position politique ou un statut social. Nous aspirons simplement à vivre dans la dignité, sans luxe. » À lire aussi Syrie : la désinformation s’ajoute aux violences subies par la communauté alaouite « La loi martiale doit être instaurée » Avec la chute du régime de Bachar el-Assad , la vie de la communauté alaouite en Syrie a radicalement changé. Comme le dit Jamal, un homme lui aussi alaouite, tous vivent désormais dans une sorte de prison, confrontés à un danger de mort imminente à tout moment. « La sécurité est totalement inexistante dans le pays et le problème réside dans l’incapacité du gouvernement à contrôler ceux qui enfreignent la loi, juge-t-il . Par conséquent, la loi martiale doit être instaurée et tout homicide doit être condamné à mort par pendaison. » Comme chaque jour depuis les événements sur la côte, les membres de la communauté alaouite se barricadent dans leurs maisons après 17 heures. En attendant, dans la même ville, sur la place de l’horloge à Homs, des milliers de Syriens sunnites sont venus célébrer le nouveau régime et commémorer la révolution et leur victoire sur Assad, après 14 ans de lutte. À lire aussi Violences dans l’ouest de la Syrie : la commission d’enquête « déterminée à garantir la justice »…
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1 Le Japon se réjouit de la hausse des quotas de pêche de thon rouge 2:32
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L’année 2025 a débuté par une excellente nouvelle en ce qui concerne la biodiversité marine dans le Pacifique Nord. Désormais, le thon rouge n’y est plus considéré comme une espèce vulnérable, alors que ces colosses des mers, qui peuvent peser près de 300 kilos, avaient bien failli disparaître en raison de la surpêche. Dès lors, les quotas de prise très stricts en vigueur depuis dix ans ont été rehaussés, au bénéfice notamment du plus grand consommateur mondial de thon rouge : le Japon. De notre correspondant à Tokyo, Dans les restaurants de poissons du grand marché de Toyosu — qui sont plus bondés que jamais —, l’allègement des restrictions relatives à la pêche du thon rouge met les fins gourmets en joie. Car ces dernières années, ils avaient souvent dû se contenter de thons importés, surgelés, provenant de la Méditerranée, ou de thons d’élevage. « Les sushis et les sashimis de thon rouge, c’est merveilleux , s’exclame cette amatrice de poisson. Je me suis empiffrée. Ça fond dans la bouche… Quel bonheur ! » Une autre surenchérit : « Pour sûr, ce sera LA bonne nouvelle de l’année. Cela me fait énormément plaisir ! » Et ce n’est pas que sur le plan gustatif que se réjouissent les clients du marché de Toyosu, ils pensent aussi à leur porte-monnaie : « Davantage de thon rouge disponible, ça veut dire qu’en vertu de la loi de l’offre et de la demande, son prix va baisser… Trop bien ! », vante ce passant. Une opinion que partage une autre cliente : « On en trouvait au supermarché, mais à des prix si élevés que je n’en achetais quasiment jamais, uniquement pour les grandes occasions. » À écouter dans 8 milliards de voisins Comment expliquer la popularité du sushi ? Des pêcheurs soulagés Cette année, les pêcheurs nippons pourront capturer 13 000 tonnes de thon rouge dans le Pacifique Nord, contre 9 500 auparavant. C’est un ballon d’oxygène pour une profession qui a été terriblement impactée par l’élévation de la température des océans, due au réchauffement climatique : « J’espère que ce quota augmentera considérablement dans les années à venir parce qu’on souffre. On pêche moins de poissons qu’avant, toutes espèces confondues, car beaucoup ont migré vers le grand large, dans des eaux plus fraîches, regrette ce pêcheur. Et moins d’algues aussi, car elles dépérissent dans ces eaux devenues si tièdes. Du coup, je ne compte plus les collègues qui ont fini par jeter l’éponge et se reconvertir dans une autre activité, à force d’accumuler les déficits. » Cet autre pêcheur, plus nuancé, reconnaît l’impact de ces quotas sur sa profession : « On comprend, bien sûr, ces restrictions : il fallait à tout prix préserver la ressource maritime . Mais, en même temps, cela a été terrible pour les coopératives de pêcheurs. Le thon rouge étant le poisson préféré des Japonais, à cause de ces quotas, leur manque à gagner a été énorme. » À lire aussi Le rythme de réchauffement des océans a presque doublé depuis 2005, selon un rapport Copernicus Embellie diplomatique L’augmentation du quota de pêche du thon rouge est aussi une bonne nouvelle diplomatique pour le Japon . Depuis des années, en effet, à chaque réunion de la commission internationale qui fixe ce quota, le pays bataillait sans relâche en faveur d’une telle mesure. En vain. Tous les autres pays de la région — et le puissant allié américain y compris — s’y opposaient, notamment parce que l’archipel a longtemps été accusé de sévir insuffisamment contre les coopératives de pêcheurs qui fraudent en sous-déclarant leurs prises de thon rouge. Mais depuis, soucieux de son image à l’international, Tokyo a serré la vis : plusieurs coups de filet policiers ont visé les coopératives fautives et la réglementation en la matière a été durcie. La méfiance des pays voisins à son égard s’étant amenuisée et la ressource maritime ayant fini par se reconstituer, dix ans après leur instauration, les quotas de pêche du thon rouge dans le Pacifique Nord ont donc enfin pu être augmentés. À lire aussi « Pillages » : une BD et un constat accablant sur la surpêche et la corruption en Afrique…
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1 En Serbie, le président Vucic se prépare à la mobilisation du 15 mars contre le pouvoir 2:29
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Plusieurs centaines de milliers de personnes sont attendues ce samedi 15 mars dans la capitale serbe, Belgrade. Les étudiants, fers de lance de ce mouvement contre la corruption, l’injustice et la violence d’État, entendent maintenir la pression sur le pouvoir, sourd à leurs revendications depuis plus de quatre mois. Devant le palais présidentiel, un parc réquisitionné par le président autocrate, entouré de tracteurs et de barrières métalliques, suscite mépris, indignation ou curiosité. De notre envoyée spéciale à Belgrade, L’immense popularité des étudiants, que plus rien ne semble pouvoir arrêter, est un énorme défi pour le président Aleksandar Vucic qui contre-attaque. Un campement, censé accueillir des « étudiants » opposés au blocage des universités, a été installé devant le palais présidentiel. Le parc de 3 hectares a pris l’allure d’une zone fortifiée, occupée depuis plus d’une semaine par des dizaines de tentes bleue, vert kaki ou camouflage. À l’intérieur, plusieurs centaines d’individus, en majorité des hommes en survêtement, certains en treillis, coiffés de bérets rouges, des vétérans des forces spéciales dissoutes. « Que dire, c’est une honte. Une honte d’avoir amené ici des membres d’une unité responsable de l’assassinat de l’ancien président Stambolic, qui a été enlevé, tué, puis enterré dans la forêt de Fruska Gora, ce qui a été démontré en justice , s’indigne Dusan Aralica, un retraité . Les ex-membres des Bérets rouges ont également assassiné le Premier ministre Zoran Dindic. Ressortir aujourd’hui cette unité infâme est une ignominie sans nom…. Mais je ne pense pas qu’il y aura des désordres. Ce sera au contraire un rassemblement massif, dans la joie et la bonne humeur ». À lire aussi Serbie: déterminée, bien organisée, la mobilisation anti-corruption maintient la pression sur le régime « L e président les utilise comme un bouclier humain » Le parc encerclé de tracteurs pique la curiosité de nombreux passants. « Les gens que vous voyez là, ce sont des figurants qui se font passer pour des étudiants, soit pour de l’argent, soit pour obtenir ou garder un emploi , explique Ivana Stanojevic, qui filme la scène avec son téléphone. Le plus terrible dans tout ça, c’est que le président les utilise comme un bouclier humain . » « Des informations circulent que des provocateurs et des casseurs chercheront à provoquer des incidents , poursuit-elle. Les violences ne viendront certainement pas des manifestants et des étudiants, qui depuis le début du mouvement ont démontré qu’ils étaient pacifiques et non-violents. J’espère sincèrement que l’ampleur de ces manifestations découragera les perturbateurs. Il ne faut pas céder à la panique, qui génère le chaos. Le chaos, personne n’en veut . » La mise en scène du parc et les tracteurs acheminés la veille du grand rassemblement sont tournés en dérision en Serbie par la population qui n’a qu’une chose en tête : la journée du 15 mars. À lire aussi Aleksandar Vucic, le président serbe face à une contestation sans précédent…
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1 Irak: à Makhmour, les familles des membres du PKK suspendues au processus de paix avec la Turquie 2:35
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À la suite de l’appel « historique » fin février d’Abdullah Ocalan, le fondateur de la guérilla du Parti des travailleurs du Kurdistan, la Turquie et le groupe armé kurde s’engagent dans un processus de paix incertain, le second dans l’histoire de ce conflit qui dure depuis 40 ans. Si les combattants du PKK sont retranchés dans les montagnes du Kurdistan irakien, c’est en Irak également, dans le camp de Makhmour, que se sont réfugiés près de 8 000 civils, sympathisants de la guérilla et fuyant les persécutions en Turquie au mitan des années 1990. De notre envoyé spécial de retour de Makhmour, À Makhmour, où de nombreux jeunes ont rejoint le PKK, les mères des combattants espèrent que cette paix pourra faire revenir leurs enfants. Dans ce camp battu par les vents du désert irakien, la résistance à la Turquie rythme la vie des réfugiés kurdes et être mère, c'est se préparer à voir un jour partir ses enfants sur les sentiers de la guérilla. « Je me souviens bien quand il m’a annoncé son départ, se rappelle Saria, soixante ans, le visage creusé par les rides, incapable d'oublier le jour où son fils s’en est allé. Il m’a dit : " Maman, je vais rejoindre la résistance ". Une maman n’oublie jamais un tel moment. J’avais une montre. Je la lui ai donnée. Je lui ai dit de la garder… C’était trop dur, mais j’étais obligée d’accepter son choix. » Le camp de Makhmour, qui compte 8 000 habitants, a donné plus de 500 de ses enfants à la cause kurde. Le dernier est mort au mois de février 2025 au cours de combats au Kurdistan irakien entre le PKK et la Turquie. Leur mémoire est célébrée dans la maison des martyrs, une pièce étouffante où les murs sont placardés de portraits. « C'est mon fils, Dyar, indique Saria, en désignant la photographie d’un homme aux traits juvéniles, ciblé par une frappe turque il y a deux ans. Personne ne souhaite apprendre la mort de ses enfants. Mais parfois, il faut accepter ce sacrifice. Le mal que nous fait la Turquie est intolérable. En tant que mamans kurdes, nous sommes obligées d’accepter que nos enfants puissent mourir pour la liberté des Kurdes . » Le deuxième fils de Saria, Baroz, a suivi les pas de son grand frère dans les montagnes du Kurdistan. Alors pour cette mère, le processus de paix fragile qui s’amorce entre la Turquie et la guérilla kurde suscite le vain espoir de voir rentrer son garçon : « Qui ne souhaiterait pas revoir son enfant ?, s'exclame-t-elle. Ocalan a appelé à la paix et je souhaite que ce processus réussisse, mais nous ne pouvons pas faire confiance à la Turquie. J’aimerais que Baroz puisse revenir, mais sans la liberté des Kurdes, ce sera trop difficile pour lui de rentrer… » À lire aussi Turquie: le chef kurde Abdullah Öcalan appelle à la dissolution du PKK « Le PKK, c’est devenu notre identité » Les enfants de Makhmour sont tous nés dans l’exil, en Irak, après que leurs parents ont abandonné leurs villages ravagés par l’armée turque dans les années 1990. Le soir, au coin du feu, ils discutent de politique… « L'appel à désarmer et dissoudre le PKK, ça ne m’a pas vraiment plu : le PKK, c’est devenu notre identité, alors c’est difficile à accepter, confie Dilan, 25 ans . Même si je pense qu’Ocalan a annoncé ça dans l’intérêt des Kurdes. » Le matin même, le camp de Makhmour était survolé par les drones turcs, de quoi susciter la méfiance de ces jeunes sympathisants du PKK : « Est-ce que la Turquie va répondre à l’appel d’Ocalan ? Le PKK a fait le premier pas, mais la Turquie souhaite-t-elle la paix ?, interroge Dilan. Parce que ça n’a pas toujours été le cas, nous attendons leur réaction . » Pour l’heure et en dépit d’un cessez-le-feu, le bruit des armes résonne toujours au Kurdistan irakien. Tous les mercredis, les mamans de Makhmour rendent hommage aux disparus en espérant que cette paix puisse aboutir et leur rendre leurs enfants. À écouter dans Grand reportage Génocide d’Anfal : le deuil impossible des Kurdes irakiens…
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1 Narva, ville russophone d'Estonie, vit dans la crainte de la menace russe 2:22
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C'est la troisième ville d'Estonie. Elle est située tout au nord, juste à la frontière avec la Russie, séparée de la ville d'Ivangorod par un pont. Plus de 90% de ses habitants sont russophones. Un héritage de la période soviétique. Aujourd'hui, comment la vie s'est-elle transformée à Narva depuis le début de la guerre de la Russie à grande échelle contre l'Ukraine ? À Narva, le grand parking était, jusqu'en 2024, le cœur battant de la ville frontalière. C'est là que transitaient toutes les voitures en partance ou de retour de Russie . Aujourd'hui, la frontière ne se traverse plus qu'à pied. Il n'y a plus que les bus qui amènent les Russes qui veulent rentrer chez eux. La ville se vide depuis le début de la guerre lancée par Moscou contre l' Ukraine . Les Russes ne peuvent plus venir en Estonie et cela affecte grandement la situation économique de Narva, comme le décrit la maire Katri Raik : « La vie à Narva avait déjà été touchée par le début du conflit en Ukraine en 2014. Depuis, il y a de moins en moins de touristes. Et maintenant, il est clair que le chiffre d'affaires commercial de Narva a diminué de près de 30%, ce qui constitue bien sûr un coup dur pour la ville. » Milan, jeune activiste politique, se présentera aux élections municipales de l'automne pour réveiller la ville. Il a donné rendez-vous en face de la mairie, un bâtiment historique à la façade rouge, un rare vestige de l'histoire à avoir survécu aux bombardements massifs de 1944 par l'armée soviétique : « La plupart des habitants de Narva sont venus pendant la période soviétique. Ils ont toujours les vieilles habitudes. Ils craignent d'être punis, déportés, tués s'ils s'expriment contre les autorités. Les gens sont très passifs ici au niveau politique. » À lire aussi Les pays baltes font face aux menaces grandissantes de la Russie La hausse du coût de l'énergie impacte fortement les habitants de la ville. Un tiers des habitants sont des retraités. La Russie fait toujours peur. Milan se souvient de ce qui s'est passé, l'été dernier à Narva : « C'est parfois un peu effrayant ici. Il faut se souvenir que l'été dernier, les Russes ont fait voler un immense ballon d'espionnage. Les gens, ici, font parfois des blagues sur le séparatisme. Ils font un parallèle avec l'Ukraine et la République populaire de Donetsk. Ils parlent de la République populaire de Narva qui pourrait être créée. Rire de cela permet d'avoir moins peur. » Signe de la tension existante, les russophones de Narva se mettent à parler estonien dès qu'ils en ont la possibilité, preuve que la langue estonienne s'est imposée dans le pays. À lire aussi Vivre à l'ombre des menaces, voyage dans les États baltes, face aux Russes et Biélorusses…
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1 Espagne: le secteur de la sidérurgie fragilisé par les droits de douane américains 2:36
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L'Espagne, qui occupe la troisième place dans la production d'acier en Europe, après l'Allemagne et l'Italie, s'inquiète des répercussions des frais de douane américains sur l'acier et l'aluminium. Dans le nord de l'Espagne, du Pays basque aux Asturies, où sont implantées les principales usines de fabrication et transformation du métal, le secteur contribue à hauteur de 10% du PIB local. Une économie qui dépend du marché européen, lequel connaît un ralentissement préoccupant. Reportage à Gijon, fief de la métallurgie de la province des Asturies. De notre correspondante à Madrid, Deux hauts-fourneaux crachent jour et nuit leurs flammes et fumées au milieu d'un enchevêtrement de tuyaux et d'usines, digne d'un décor futuriste à la Mad Max . C'est la cité d'ArcelorMittal , le géant mondial de la sidérurgie situé à quelques kilomètres de la ville de Gijon dans les Asturies. Son activité contribue à 12% du PIB local et permet d'employer directement 5 000 personnes et 2 000 sous-traitants. Parmi eux, il y a Oxyplan, une entreprise de 160 salariés, spécialisée dans la transformation du fer et de l'acier. Les clients européens ne manquent pas pour l'instant comme l'assure Jorge Torres, responsable du département marketing : « Nous sommes, nous autres, actuellement dans un processus de croissance. Notre grande force est de disposer d'une gamme de machines très ample, qui nous permet de nous diversifier sur le marché et d'offrir aux clients une sécurité, car nous disposons de stocks, même s'il est vrai que le marché peut varier et qu'il existe une certaine incertitude générale. » Ce sont les répercussions des frais de douane américains sur le marché international de la sidérurgie qui font perdre le sommeil des entrepreneurs locaux. Car les Asturies exportent principalement en Europe, touchée par les hausses de droits de douane américains. Dans le vaste hangar d'Oxyplan, Jorge Torres regarde avec fierté les pièces d'acier finement coupées, dont certaines vont être exportées en Allemagne : « Tout le marché international va être touché évidemment. L'Allemagne est la locomotive de l'acier en Europe. C'est un client direct, mais aussi, l'Allemagne est impliquée dans des projets chez nous ou ailleurs avec nos partenaires. Tout se répercute. Et c'est sûr que les frais de douane ne vont rien arranger à la situation actuelle. » Des sociétés spécialisées dans le secteur de la Défense La nouvelle conjoncture politique apporte toutefois quelques espoirs financiers pour la métallurgie locale, comme le souligne Bruno Lopez, le dirigeant d'Asturex, une entreprise semi-privée chargée de promouvoir les produits des Asturies à l'étranger : « Il y a une industrie, qui ne se voit pas facilement et qui a toujours été là dans les Asturies, qui est celle de l'industrie de la Défense. Ici, il existe un hub, un cluster de 40, 50 entreprises dont la majorité sont liées au métal. Et tout ce qui est en train de se préparer en Europe avec la Défense va réactiver ce secteur. Ici, on fabrique des blindés et toutes sortes de composants. C'est un secteur qui va avoir du poids dans la production en Asturies. » Le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez a assuré que l'Espagne allait passer de 1,3% à 2% de son PIB en matière de Défense, ce qui suppose un investissement de 10 milliards d'euros. Dans les Asturies, le secteur du métal se prépare déjà à accueillir de nouveaux projets militaires. À lire aussi Donald Trump annonce 25% de droits de douane sur l'acier et l'aluminium, l'UE promet de réagir…
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1 Ligue des champions: Mohamed Salah, l'idole de Liverpool, très attendu contre le PSG 2:40
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En football, les huitièmes de finale retour de la Ligue des champions UEFA démarrent ce mardi 11 mars 2025 avec plusieurs affiches au programme. Il y a notamment cet alléchant Liverpool-PSG, une semaine après la victoire 1-0 in extremis des Anglais au Parc des Princes. Mohamed Salah avait été très discret à Paris, mais il sera bien l'homme à suivre chez les Reds lors de ce match retour. L'Égyptien a construit une véritable histoire d'amour avec son club et ses supporters. À la simple évocation de son nom, le visage de Phil s'est illuminé instantanément. Ce supporter quinquagénaire déborde d'admiration pour Mohamed Salah : « Absolument ! Il y a des joueurs comme ça. C'est un privilège de les avoir, de les regarder... Il ne faut pas avoir de perte d'attention parce qu'ils sont capables, comme ça, sur un geste, de faire quelque chose de spécial avec le ballon... » Et il en a fait des choses spéciales, l'Égyptien cette saison : 32 buts et 22 passes décisives, alors que le mois de mars débute à peine. Un bilan qui impressionne tout le monde, et notamment son coéquipier Diogo Jota : « C'est exceptionnel. Je me demande si les gens n'ont pas arrêté de compter, parce qu'il fait juste des choses incroyables. Il fait de telles différences... Evidemment, ça nous aide énormément. C'est bien d'avoir un joueur comme lui dans l'équipe. » Près de huit ans après son arrivée et environ 400 matches plus tard, Moh Salah est déjà entré dans l'histoire du club. Matt Addison, journaliste pour le site spécialisé Liverpool.com, explique tout le chemin du Pharaon chez les Reds : « Quand il est arrivé, il était très individualiste. Il ne voulait que marquer des buts par lui-même. Il a changé en tant que joueur, je pense qu'il est moins égoïste. Il a aussi pris une dimension différente, dans son propre pays et même sur le continent africain entier. C'est quelqu'un qui a plus de pression sur les épaules que la plupart des autres joueurs. Il a toujours eu à gérer ça. » À 32 ans, Salah semble désormais complètement épanoui à Liverpool, ville et club où il a trouvé un cadre idéal, comme l'explique un autre journaliste local Neil Atkinson, présentateur du podcast The Anfield Wrap : « Salah a une identité complexe. Il y a sa foi, il y a sa nationalité, il y a son continent... Mais il a construit beaucoup de choses et passé des moments charnières de sa vie ici, comme la naissance de ses enfants. C'est un vrai Liverpuldien maintenant. Et il a montré tant d'amour et de dévotion aux supporters... C'est un joueur de Liverpool parce qu'il aime désespérément le club. » Ça n'empêche pas la star de faire craindre le pire à ses supporters depuis plusieurs mois. En fin de contrat en juin prochain, Salah n'a toujours pas trouvé d'accord avec la direction des Reds pour prolonger. Interrogé par la télévision anglaise en janvier dernier, il a laissé planer le doute sur son avenir : « Eh oui, il reste six mois. En tout cas, ce sont mes derniers mois. Il n'y a pas de progrès. On n'a pas avancé dans les négociations. On doit juste patienter et on verra. » Dans une ville où le visage de Salah a été reproduit sur plusieurs fresques, la question d'un départ terrifie les supporters des Reds. John ne veut pas y penser : « C'est le football. Parfois, tu perds ton joueur favori. Mais ça nous briserait le cœur. Ca peut être très très difficile. C'est un phénomène. Et il pourrait bien être le prochain Ballon d'Or. » Ce serait une consécration individuelle suprême pour l'Égyptien, qui veut déjà terminer cette saison en fanfare en remportant la Premier League et, pourquoi pas, la Ligue des champions. À lire aussi Ligue des champions: le PSG doit renverser Liverpool à Anfield pour continuer à rêver…
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1 Arnaques en ligne et actes de barbarie: Xu, rescapé d'un centre d'escroquerie birman, raconte son calvaire 2:35
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Des centres d'escroquerie en Asie du Sud-Est, notamment en Birmanie, au Cambodge et au Laos, exploitent des milliers de personnes pour mener des arnaques en ligne, générant des milliards de dollars. Après l'enlèvement d'un acteur chinois en Thaïlande, une coopération entre la Thaïlande, la Chine et la Birmanie vise à démanteler ces réseaux, qui utilisent les plateformes sociales pour piéger leurs victimes, notamment via des fraudes aux cryptomonnaies. Xu, l'un des rescapés, attiré sous un faux prétexte près de la frontière birmane puis emmené de force dans un centre d’escroquerie, raconte. Xu débute son récit en racontant qu'il a été attiré, avec trois autres personnes, à la frontière, sous un faux prétexte pour du travail. Mais une nuit, plus d'une douzaine de personnes en uniforme de camouflage, avec des couteaux à la taille, les ont forcés à escalader la montagne qui les séparait de la Birmanie . À ce moment-là, dit-il, il était trop tard pour partir, et c'est là qu'il a compris que quelque chose n'allait pas : « Pendant 48 heures, nous avons traversé de nombreux endroits en Birmanie, mais je ne me souviens plus de quels villages il s'agissait. À chaque poste de péage, il y avait des fonctionnaires birmans en service. Ils comprenaient et parlaient chinois. Ils étaient tous complices. Tant que vous leur donniez des yuans, ils vous laissaient passer. » À lire aussi Escroqueries en ligne: la Thaïlande intensifie ses actions contre les réseaux criminels frontaliers Ordinateur, plusieurs téléphones, outils de traduction « pour communiquer »... Une fois arrivé dans le centre, Xu explique qu'il travaillait sans arrêt tous les jours de 10h30 à 2h00 le lendemain, et que tout était étroitement contrôlé. « Chaque personne recevait un ordinateur et quatre téléphones Apple équipés de cartes SIM birmanes avec des numéros commençant par +95, tous d'occasion. Là, on créait des comptes Gmail, puis Facebook, Instagram. On gérait 20 comptes chacun », se souvient-il. Il poursuit : « Parfois, les clients voulaient discuter. Il était essentiel de créer un lien émotionnel. Au début, on utilisait l'anglais, mais si le client parlait une autre langue comme le thaï ou le malais, on se tournait vers des outils de traduction pour communiquer dans la langue du client. L'objectif ultime restait de guider le client dans son investissement. Il n'y avait pas de script fixe, juste quelques tactiques générales. » « Le lien menait à un faux site web d'imitation très réaliste » Xu reprend son récit : « Le centre s'étendait sur sept étages, chacun travaillant sur des projets de fraude différents, à chaque étage. Au total, il y avait 14 équipes et projets de fraude. L'équipe dont je faisais partie se concentrait sur la cryptomonnaie , en particulier l'USDT. Plus tard, j'ai appris que des personnes de nombreux pays pouvaient transférer leur monnaie locale sur la plateforme d'échange OKX, qui est reconnue internationalement, sauf en Chine continentale où elle n'est pas autorisée. Après avoir transféré de l'argent, elles pouvaient utiliser des dollars américains pour acheter des cryptomonnaies. Une fois que quelqu'un avait acheté de la cryptomonnaie, même pour une valeur de seulement 500$, il recevait un lien qui semblait être une plateforme de trading légitime, comme un site de bourse. Cependant, le lien menait à un faux site web d'imitation très réaliste. La première fois, l'équipe d'escrocs manipulait le backend pour s'assurer que la victime ''gagnait''. Tout était contrôlé par les chefs de l'équipe d'escrocs en coulisses, et la victime gagnait inévitablement au début pour gagner sa confiance. » À lire aussi Asie: la lutte s'intensifie contre les centres d'arnaques en ligne Une exploitation humaine jusqu'au bout Xu raconte que de nombreux Chinois étaient enfermés dans ces camps, et que le flot d'arrivées ne cessait jamais. Tous les jours, dit-il, on venait sélectionner certains individus : « Nous devions porter des menottes et ils nous donnaient deux repas par jour, juste des restes de nourriture dans des boîtes en papier. » La violence était omniprésente : « Ils frappaient ceux qui résistaient, car beaucoup de gardiens étaient des mercenaires armés de fusils et de matraques électriques. Toute résistance était vaine, et ceux qui essayaient mais qui échouaient étaient enchaînés. Si vous n'étiez pas choisi dans les 30 jours, ils vous emmenaient dehors dans un véhicule, à Myawaddy ou à la frontière thaïlandaise, pour se faire prélever les organes. Deux reins pouvaient se vendre 500 000 yuans (plus de 63 000 euros). Si vous étiez jugé ''qualifié'', ils vous exploitaient au maximum. Si vous n'étiez pas sélectionné, ils vous forçaient à déverrouiller votre téléphone en scannant votre visage. Ils chargeaient votre téléphone, le connectaient au Wi-Fi et utilisaient votre visage pour accéder à des applications chinoises telles que WeChat, Alipay et des cartes bancaires, pour transférer le plus d'argent possible. » Des méthodes d'intimidation à la punition physique Ceux qui résistaient étaient sévèrement punis, raconte-t-il. « Le premier jour, les gardes ont tiré sur 11 personnes dans la cour. Quatre sont mortes sur le coup. Sept d'entre elles étaient encore en vie. Là, ils ont trouvé une autre victime qui prétendait être vétérinaire en Chine continentale et lui ont demandé de déterrer les balles sur leurs corps. Le processus était diffusé en direct sur Telegram. Ils nous montraient aussi des vidéos d'autres centres d'escroquerie pour nous montrer des gens se faire punir. Ils utilisaient de l'eau bouillante pour la verser sur les orteils de quelqu'un, puis pliaient les articulations en arrière, et tout était diffusé en direct via des comptes Telegram et WeChat. Ils utilisaient cela comme une forme d'intimidation, en particulier sur ceux qui venaient d'être vendus. C'était une façon de donner l'exemple, à la fois pour les personnes sur place et pour les autres qui participaient à différentes opérations frauduleuses et qui regardaient la diffusion en direct. C'est ce genre de choses qui fait que les gens craquent complètement après y avoir passé un certain temps. » La famille de Xu a réussi à négocier son retour en Chine, après avoir en tout payé, en plusieurs étapes. Une liberté recouvrée pour un montant de près d'un million de yuans, soit près de 130 000 euros. À lire aussi Des centaines de «cyberesclaves» libérés d'un centre d'escroquerie en Birmanie…
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1 Le checkpoint, hantise des femmes enceintes en Cisjordanie occupée 2:36
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En Cisjordanie occupée, depuis l’offensive « mur de fer » lancée par Israël en janvier 2025, la vie quotidienne des Palestiniens s'en trouve encore plus compliquée. C'est particulièrement le cas pour les Palestiniennes. La multiplication des checkpoints est devenue le cauchemar des femmes enceintes là-bas. Que ce soit pour le suivi de leur grossesse ou pour l’accouchement, la colonisation et le durcissement sécuritaire menacent directement leurs vies et celles de leurs bébés. Il arrive que certaines accouchent aux checkpoints. Il arrive aussi que certaines y perdent la vie. Notre correspondante est allée à la rencontre de femmes enceintes et a embarqué avec des médecins qui sillonnent ce territoire palestinien dans une clinique mobile. Un dispositif qui fête ses trente ans cette année, mais qui n’a probablement jamais été aussi utile. Direction le désert de Judée où les villageoises qui y vivent sont celles qui pâtissent le plus de cette situation.…
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1 Pakistan: des postes de police 100% féminins pour inciter les femmes à signaler les violences 2:17
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À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ce samedi 8 mars 2025, coup de projecteur sur le Pakistan. Selon un récent rapport d'une ONG locale, le taux national de condamnation pour viols et crimes d'honneur n'est que de 0,5%. Un chiffre choquant qui révèle les profondes lacunes du système judiciaire pakistanais lorsqu’il s’agit de rendre justice aux femmes victimes de violences. Les violences domestiques sont peu recensées, mais chaque semaine les médias locaux relaient de nombreuses affaires de viols, de crimes d'honneur, de violences domestiques et d’enlèvements à travers le pays. Parmi les initiatives mises en place il y a quelques années par les autorités pour soutenir les victimes, des postes de police au personnel exclusivement féminin. Reportage dans le commissariat pour femmes et entièrement féminin d’Islamabad. De notre correspondante à Islamabad, Le commissariat 100% féminin d’Islamabad, au Pakistan , est niché derrière des murs bleu pastel surmontés de fils barbelés. Dans l’un des bureaux ce jour-là, une femme d’une trentaine d’années au visage caché derrière un masque médical, un voile rose sur les cheveux. « Oui madame, qu’est-ce qui vous amène ? », demande la policière. « Mon mari se comporte mal avec moi », répond la femme. « Que fait-il ? » « Il trouve toujours des raisons pour se disputer avec moi, il m’accuse de le tromper. » « Vous a-t-il déjà violentée ? » « Oui, plusieurs fois. » « Quand cela s’est produit dernièrement ? » « Il y a deux, trois jours. » « V oulez-vous déposer plainte, on devra alors faire votre examen médical ? » « Oui. » C’est la première fois que cette femme, mariée depuis cinq ans, mère d’un petit garçon âgé d’un an, sans emploi, franchit le pas du poste de police. « J’ai hésité avant de venir parce que j’ai peur que ma famille, que les gens posent ensuite des questions sur ce qu’il se passe et que cela m’amène des problèmes. » Après quelques minutes de conversation, elle revient sur sa décision de porter plainte : « Je veux que madame la policière parle à mon mari. Bien sûr, c'est mon époux, s’il change je ne porterai pas plainte contre lui. » À écouter aussi Les policières, héroïnes au Pakistan Ce revirement n’étonne pas la chef de ce poste de police, Misbah Shahbaz. Une cinquantaine de femmes se présentent chaque semaine. Dans 70% des cas, il s’agit de violences domestiques. « Il y a souvent des cas de violences répétées. Nous essayons alors vraiment de convaincre la femme pour qu'elle dépose une plainte. Mais le fait est que les femmes préfèrent généralement régler les choses à l'amiable, souvent parce qu’elles ont des enfants, à cause de la société et des normes sociales aussi. Et puis n’oublions pas le poids du traumatisme qu’elles ont après avoir subi des violences. Et puis il y a aussi les familles qui s'en mêlent. Les familles qui leur disent : “pardonne-lui, on va lui parler, on va le raisonner, il ne recommencera pas.” Dans ces conditions-là, c'est très compliqué de les convaincre de porter plainte. » Le poste de police 100% féminin est sans conteste un argument majeur pour inciter les femmes à signaler les violences et les abus dont elles sont victimes, mais la société patriarcale et conservatrice les maintiennent encore largement dans le silence. À lire aussi La militante Malala Yousafzai de retour au Pakistan pour un sommet sur l'éducation des filles…
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1 À Naplouse, dans les territoires palestiniens occupés illégalement, la crainte des chars israéliens 2:41
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Ce sont plus de 40 000 personnes qui ont été forcées de quitter leur foyer en Cisjordanie occupée. Deux jours après la mise en place du cessez-le-feu à Gaza, l'armée israélienne a lancé une opération de long terme sur cette autre partie du territoire palestinien, en commençant par les villes du nord, Tulkarem et Jénine. Entre les deux se trouve Naplouse. Le poumon économique de la Cisjordanie craint d'être la prochaine cible des chars israéliens. De nos envoyés spéciaux à Naplouse, Depuis quelques jours, le camp de réfugiés de Balata a une nouvelle habitante. Saharab est arrivée avec ses quatre enfants d'un camp de Tulkarem. « Ils ont mené plusieurs raids dans notre maison, raconte la jeune femme. Nous avons choisi de rester pour les enfants. Ils nous ont envoyé des drones. Nous sommes restés jusqu'à vendredi dernier, témoigne-t-elle . Ils tiraient dans tous les sens, ils se fichaient des enfants. Ils ont forcé mon mari à rester dehors. Ils sont entrés dans ma chambre alors que j'avais mon fils asthmatique dans les bras. Il a besoin d'un inhalateur. Ils m'ont dit qu'ils n'en avaient rien à faire. Ils ont compté : 5 !... 4 !... 3 !... 2 !... 1 !... Dehors ! dehors ! » Le camp de Nour Shams était habité par des familles réfugiées en Cisjordanie suite à la création de l'État d'Israël en 1948 . Saharab est partie dans un autre camp, chez sa sœur, à Balata, dans la banlieue de Naplouse. Mais ici aussi, l'armée israélienne multiplie les raids. « Les soldats israéliens peuvent arriver à tout moment, prévient-elle . Soudain, ils sont là, face à vous . » Assise sur un canapé, la mère de famille nous parle d'une voix chaleureuse et dynamique. Ces enfants s'agrippent à elle. « Ils sont terrifiés. Avant, c'étaient des moulins à paroles, maintenant, il y a une vibration étrange dans leur voix, ils sont tout pâles, se désole-t-elle . Je sais que rien n'est impossible pour l'occupation israélienne. Je suis partie du camp de Nour Shams et je me prépare à revivre la même expérience à Balata. » À lire aussi «Ils détruisent ma maison»: en Cisjordanie, l'armée israélienne rase les camps de réfugiés vides « Il n'y a pas une maison qui n'ait pas un martyr » Entre deux raids, le camp de Balata fourmille de vie. Assis sur un muret avec deux amis, un vieil homme observe les enfants jouer dans la rue. « Ici, il n'y a pas une maison qui n'ait pas un martyr, affirme-t-il . Est-ce que l'occupation israélienne arrivera à empêcher ces enfants de résister ? Nous les mettons au monde pour ça et nous leur parlons pour qu'ils n'oublient pas. » Ne pas oublier le droit au retour sur les terres que ces familles ont été forcées de quitter il y a plus de 70 ans. C'est ce souvenir qui fait des camps les foyers des groupes armés palestiniens — des « terroristes » pour Israël . Mais aujourd'hui, le gouverneur de Naplouse, Ghassan Daghlas, affirme que l'Autorité palestinienne et l'armée israélienne ont eu raison de la lutte armée à Naplouse : « Malgré tout, la ville est assiégée. Il y a un barrage à chaque entrée de la ville, pareil dans les villages. Il y a aussi de nombreuses attaques de colons israéliens, dénonce-t-il . L'Autorité palestinienne ne pourra rien faire s'il y a une offensive d'ampleur sur les quatre camps de réfugiés de la banlieue. Toute la ville est fermée, où iront les gens ? » L'annexion de la Cisjordanie est discutée jusqu'à Washington, grand allié d'Israël. En septembre dernier, l’Assemblée générale des Nations unies a pourtant donné un an à Israël pour mettre fin à sa présence illicite sur le territoire palestinien occupé. À lire aussi L'ONU adopte une résolution exigeant la fin de la «présence illicite» d'Israël dans les territoires palestiniens…
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1 Au Japon, l'île de Yonaguni se prépare à une guerre éventuelle 2:37
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La tension monte en mer de Chine orientale, Pékin multipliant les intimidations, voire les provocations militaires. L’inquiétude est particulièrement vive à Okinawa, l’archipel situé à l’extrême sud du pays, et notamment dans les îles japonaises les plus proches de Taïwan, comme Yonaguni, qui n’est qu’à 110 km de Taipei. De notre envoyé spécial de retour de Yonaguni, À Yonaguni, tout est prêt dans l’éventualité où Pékin attaquerait Taïwan ou s’il bouclait la mer de Chine orientale, empêchant toute navigation et donc le ravitaillement de l’île par voie maritime. « Yonaguni compte 1 648 habitants. Le jour venu – s’il survient –, un pont aérien évacuera les personnes qui le souhaitent vers la grande île de Kyûshû, qui est située au nord de l’archipel d’Okinawa, indique Koji Sugama, chargé de l’élaboration des plans catastrophes . Onze vols se succéderont sans discontinuer, du matin au soir. Les fonctionnaires municipaux seront les derniers à quitter Yonaguni. Notre objectif est de mener à bien l’évacuation de l’île en un jour, pas plus. » Les personnes qui ne souhaitent pas évacuer seront invitées à se regrouper dans les centres d’hébergement d’urgence où la population se réfugie en cas de catastrophes naturelles, comme les séismes ou les tsunamis. Des stocks y ont été constitués : trois litres d’eau par jour et par personne, par exemple. À lire aussi Le bruit des bottes résonne dans le Pacifique « Notre gouvernement a beaucoup trop tardé à prendre conscience de la menace chinoise » Mais comme il ne s’agit pas d’abris antimissiles, ces habitants n’y seront pas à 100% en sécurité. « Il n’y a pas un seul abri antimissiles souterrain dans cette île, pas un seul, s’indigne le maire, Kenichi Itokazu. L’État m’en promet un, mais ça prendra des années. Pareil, ça fait des lustres qu’on réclame l’allongement de la piste de notre aéroport où, aujourd’hui, seuls des petits bimoteurs peuvent atterrir. Cela va poser des problèmes si une guerre éclate et qu’il faut acheminer en urgence d’énormes renforts militaires ici. » Et le maire ne décolère pas : « Quand j’ai pris mes fonctions, il y a trois ans et demi, j’ai réalisé combien nous n’étions pas préparés à faire face à une crise majeure. Car, c’est l’évidence, notre gouvernement a beaucoup trop tardé à prendre conscience de la menace chinoise. » Plusieurs centaines de militaires sont stationnés à Yonaguni. À l’aide de puissants radars, ils surveillent en permanence les eaux territoriales et l’espace aérien. Il est aussi prévu d’y déployer des missiles sol-air de moyenne portée. À lire aussi Le Japon présente un budget record face aux menaces militaires et au vieillissement de sa population « L e Japon doit s’interdire une nouvelle dérive belliqueuse » Le Japon muscle son dispositif militaire à Okinawa, et cela ne fait pas l’unanimité, en raison du poids terrible du passé. Il y a 80 ans, la guerre tua un quart de la population civile de cet archipel. « Tirons les leçons de notre passé tragique et faisons en sorte qu’il ne se reproduise pas, martèle, effarée, cette retraitée qui milite bénévolement dans une association pacifiste . Notre pays est régi par une Constitution pacifiste. On commémorera bientôt la fin de la Seconde Guerre mondiale. Plus que jamais, donc, le Japon doit s’interdire une nouvelle dérive belliqueuse. » Année après année, Tokyo accroît son budget de la défense. Il atteint désormais une soixantaine de milliards d’euros, soit davantage que le montant des dépenses militaires de pays comme la France ou l’Allemagne. À lire aussi La mer de Chine orientale, une zone sous haute tension entre le Japon et la Chine…
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1 Suède: face au phénomène d'enfants embrigadés dans des gangs, le gouvernement cherche des solutions 2:37
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La Suède fait face à une flambée de violences liée aux guerres des gangs. Face à cette explosion de la criminalité à laquelle de plus en plus de très jeunes adolescents participent de gré ou de force, le gouvernement tente de trouver des moyens d’inverser cette tendance. De notre correspondante à Stockholm, Avec quasiment une fusillade par jour ces dernières années, le royaume est l’État européen le plus touché par les règlements de compte et, en un an, le nombre de jeunes de moins de 15 ans soupçonnés de meurtre, de complicité de meurtre ou de tentative de meurtre a quasiment triplé en Suède . On les appelle les enfants soldats. Ils n'ont parfois que dix ou onze ans et sont engagés comme tueurs à gages parce qu'ils n'ont pas atteint l'âge de responsabilité pénale fixé à quinze ans. Une aubaine pour les gangs qui vivent du narcotrafic. « Je n'ai pas vraiment recruté, mais j'ai bien demandé à des adolescents de faire des trucs pour moi, comme détruire des preuves ou faire exploser des entrées de bâtiments, témoigne Victor, 25 ans, ancien membre d'un gang à Stockholm . Mais le plus souvent, c'étaient des ados qui venaient me voir d'eux-mêmes. La principale raison pour s'engager dans les gangs, c'est l'argent, bien sûr. L'argent et une forme de statut. Moi, je sais ce que je recherchais, c'était d'être respecté. » Des choses que Jonas Soderlund, coordinateur local, reconnaît dans les enfants qu'il rencontre dans les écoles, dans la rue ou les centres de jeunesse. Son métier consiste à empêcher les enfants de se tourner vers la criminalité. « Aujourd'hui, je m'occupe des enfants dès l'âge de six ans. Ça peut commencer comme ça : par exemple, l'enfant se fait prêter un beau bonnet de marque par quelqu'un, explique-t-il. Le lendemain, la personne dit qu'elle veut le récupérer et lui dit qu'il y a une tache dessus. Maintenant, tu me dois 300 €. Ensuite, il y a des menaces, des pressions et puis on est coincé. » À lire aussi Union européenne: un rapport sur la violence extrême des gangs de la drogue « C'est tragique qu'on en soit arrivé au point de réfléchir à ce genre de loi » Face à l'explosion de la criminalité chez les mineurs, le gouvernement de droite, soutenu par l'extrême droite , veut autoriser la police à surveiller secrètement les appels téléphoniques et les communications électroniques des jeunes de moins de quinze ans. Il est aussi question d'imposer à titre préventif le port du bracelet électronique à certains dès l'âge de quinze ans. Des mesures controversées qui questionnent les valeurs fondamentales des Suédois. « C'est tragique qu'on en soit arrivé au point de réfléchir à ce genre de loi, regrette Robert, père d'une adolescente de quinze ans . De manière générale, je suis contre tout ce qui peut violer l'intégrité des personnes, surtout quand il s'agit de mineurs. Mais la criminalité s'est tellement répandue que je comprends le besoin. Il faut que les choses changent. » « Les enfants qui risquent de se tourner vers la criminalité, ce dont ils ont besoin, c'est d'aide, défend Germay Woldu, responsable d’une association qui s’occupe de réintégrer d’anciens détenus et de faire de la prévention auprès des jeunes . Leur mettre un bracelet électronique au pied tout en les laissant dans le même milieu, ça ne les empêchera pas d'avoir des activités criminelles. » Le gouvernement étudie actuellement la possibilité de rabaisser l'âge de responsabilité légale à quatorze ans et de permettre à la police de supprimer immédiatement des contenus illégaux sur les réseaux sociaux. Les autorités passent clairement à l'offensive et tentent de conjuguer répression, surveillance et prévention, au risque d'empiéter sur les libertés individuelles. À écouter dans Le tour des correspondants Suède, Québec, Afrique du Sud: des adolescents de plus en plus jeunes recrutés par des gangs…
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1 Pologne, Lettonie et Lituanie face à la justice européenne pour refoulement illégal de migrants 2:38
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Dans un contexte de durcissement des politiques migratoires en Europe, les dossiers de refoulement illégal et musclé de demandeurs d'asile se multiplient devant la Cour européenne des droits humains (CEDH). En janvier, dans un jugement inédit, la Cour avait condamné la Grèce pour cette pratique contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés. Le mois dernier, la Pologne, la Lettonie et la Lituanie comparaissaient devant cette même Cour pour les mêmes griefs : le refoulement illégal de demandeurs d'asile à leurs frontières. Mais contrairement à la Grèce, ces trois pays assument et justifient le recours à cette pratique pourtant contraire au droit. À lire aussi Immigration: la Grèce condamnée pour les refoulements de migrants par la Cour européenne des droits de l'homme…
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1 Dérèglement climatique: en Galice, la pêche artisanale aux coquillages n'est plus miraculeuse 2:34
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Plus grande productrice de moules au monde après la Chine et le Chili, cette région du nord-ouest de l'Espagne assiste à l’effondrement de sa production de coquillages. La production de palourde a baissé de 72% au cours des dix dernières années, et celle des coques de 36%. Les derniers chiffres relevés parlent de 10 millions d'euros de pertes pour 2023. Et aucune amélioration n’'a eu lieu l’an dernier. En cause : le réchauffement climatique et la pollution qui affectent la Galice. Reportage de notre correspondante en Galice , Si la production de moules a diminué, ce mollusque bivalve est celui qui se porte le mieux dans la région. En Galice, dans certains estuaires comme celui de la baie d'Arousa, épicentre de la culture de coquillages, la production de coques et palourdes a chuté de 80%. Marina est mariscadoras – pêcheuse à pied –, une profession exercée déjà par sa mère et sa grand-mère. Chaque jour, depuis 30 ans, elles ratissent durant quatre heures à marée basse le sable, à la recherche de palourdes fines, palourdes japonaises et coques. « J'ai commencé avec ma mère et on n'avait pas de quota à respecter. On ramassait des seaux énormes, tout ce que donnait la marée. Aujourd'hui, c'est totalement impensable. On a le droit à six kilos par jour et par personne en tout. De toute façon, il y en a de moins en moins, et les palourdes ne sont plus aussi grosses qu'avant. Il se passe quelque chose, c'est évident. C'est le changement climatique, ça nous affecte énormément », confie-t-ell. La crise climatique , qui fait monter la température de l'eau et qui réduit la qualité du plancton dont se nourrissent les coquillages, occupe toutes les conversations. C'est aussi la principale raison avancée par Manuel Santos, coordinateur de Greenpeace en Galice, pour expliquer la chute de la production depuis le port de Vigo. L'écologiste fait un constat dramatique de la situation : « Je crois qu'on peut commencer à parler d'effondrement du système écologique des estuaires de Galice. Avant, ici, il pleuvait doucement toute l'année, mais désormais, on a de grosses averses qui ont pour effet de faire baisser la salinité de l'estuaire. Mais il y a aussi un autre facteur : la pollution des estuaires. Officiellement, il y a 2 000 sites de déversement de déchets, mais il y en a sans doute plus, et 10% sont contaminés par des produits hautement toxiques. » Alors qu'elle sera la retraite d'ici à deux ans, Marina n'est pas optimiste pour l'avenir de sa profession : « Avec deux années pas très bonnes à la suite, beaucoup de gens renoncent à leur permis de pêche. Je pense que d'ici à dix ans, on va disparaître. La pêche artisanale ne reçoit pas de soutien, rien du tout. On aide seulement les plus gros, les industriels. Nous ne pesons plus rien alors que nous avons tout construit ici, nos maisons, nos vies. On a élevé nos enfants grâce à la mer. » « Paysannes de la mer », comme on les appelle sur le littoral de Galice, les mariscadoras sont actuellement au nombre de 2 800. Elles étaient encore 4 000 il y a à peine cinq ans. À lire aussi Catalogne: des comités de cogestion pour une pêche durable et concertée…
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1 La mer de Chine orientale, une zone sous haute tension entre le Japon et la Chine 2:30
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On parle beaucoup de la tension très vive qui règne en mer de Chine méridionale, avec ces fréquentes escarmouches entre les navires des garde-côtes chinois et philippins. Mais plus à l'Est, en mer de Chine orientale, la situation s'est aussi beaucoup dégradée ces dernières années, en raison des intimidations et des provocations militaires à répétition de Pékin. À Okinawa, dans l'extrême Sud du Japon, l'armée est mobilisée comme jamais, et l'inquiétude des habitants grandit. En 2024, des navires des garde-côtes chinois lourdement armés ont pénétré à 39 reprises dans les eaux territoriales japonaises pour s'approcher des Senkakus, îlots nippons que Pékin revendique. Et pendant 355 jours, ils ont harcelé les chalutiers japonais qui pêchaient aux alentours, leur ordonnant de quitter immédiatement « le territoire chinois ». Au-delà, des navires de guerre chinois ont croisé en mer de Chine orientale à 68 reprises en 2024. C'est beaucoup plus que les années précédentes. Un avion de reconnaissance chinois a violé l'espace aérien du Japon , un événement inédit. Et dans la région, les exercices de l'armée de l'air chinoise se sont succédés, incluant parfois des bombardiers. Dans les rues de Naha, la capitale d'Okinawa, l'inquiétude est palpable. « Un missile tiré à Pékin met moins de 10 minutes pour arriver ici. Le moment venu, on n'aura pas temps de se mettre à l'abri », redoute une habitante. Un autre confie qu'en cas de tir, dans la mesure où il n'y a « pas le moindre abri anti-missiles » aux alentours, il n'aurait pas d'autre choix : « Je resterais à la maison, me recroquevillerais sous la table du salon et prierais. » Un autre femme de Naha avoue ne plus regarder les journaux télévisés car « ils sont trop stressants ». « Notre devoir est de protéger l'ensemble de notre territoire et d'assurer la sécurité de tous les Japonais » Désormais, en mer de Chine orientale, bon nombre d'îles japonaises sont hérissées de batteries de défense anti-missiles. Dans plusieurs bases militaires, des missiles balistiques de longue portée sont entreposés. Et les garnisons stationnées dans la région ont vu leurs effectifs considérablement augmenter. Mais cette mobilisation militaire ne fait pas l'unanimité. Certains jugent qu'elle fait courir des risques aux habitants. « Ces bases militaires censées nous protéger. En fait, elles nous mettent en danger, car si la guerre éclate, les localités où elles sont implantées seront la cible numéro 1 de l'ennemi. Rien que cette idée me fait frémir », déclare l'une d'elle. Un autre habitant abonde : « On le voit en Ukraine depuis trois ans : les missiles russes s'abattent en priorité sur les villes où se trouvent des garnisons ou des dépôts de munitions. Ce sont des abris souterrains qu'il nous faudrait pour être bien protégés, pas des bases militaires. » Comment l'armée prend-elle ces critiques ? Le major général Nakashima, numéro 2 de la zone de Défense du sud-ouest, répond : « Notre devoir, c'est de protéger l'ensemble de notre territoire, et donc d'assurer la sécurité de tous les Japonais. Mais dans notre pays, le sentiment antimilitariste n'est pas marginal depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Nous en prenons acte avec humilité et allons donc poursuivre notre travail de persuasion et de conviction afin d'obtenir la compréhension et la coopération de la population. » L'enjeu est aussi de rassurer, car à en croire les sondages, huit Japonais sur dix jugent que l'environnement sécuritaire de la région s'est dégradé ces dernières années. Et plus d'un sur deux se dit persuadé qu'un jour ou l'autre, la Chine finira par attaquer Taïwan , qui n'est qu'à une centaine de kilomètres de plusieurs îles japonaises. À lire aussi Mer de Chine méridionale: Pékin réplique à l’avertissement de Washington…
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1 Canada: l'impact du changement climatique sur les loisirs d'hiver du pays 2:34
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L'augmentation de la température est deux fois plus élevée que la moyenne mondiale au Canada. Cela a notamment pour effet de réduire l'enneigement et de raccourcir aussi les périodes de froid hivernaux. Vancouver, sur la côte ouest, a perdu 19 jours de gel en dix ans, contre 13 à Toronto et 6 à Montréal. Ces changements ont des répercussions sur les loisirs d'hiver qui doivent s'adapter à la nouvelle réalité, comme nous le raconte notre correspondante dans la région. À lire aussi Climat: la superficie de la banquise arctique enregistre un nouveau record à la baisse…
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1 Syrie: les fonctionnaires inquiets pour l'avenir de leur emploi 2:29
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Avant la chute de Bachar el-Assad, la Syrie comptait environ un million de fonctionnaires. Parmi eux, 300 000 étaient des employés fictifs, rémunérés sans exercer de véritables fonctions, en raison de relations familiales ou d'autre type de favoritisme. Le nouveau gouvernement a décidé de mettre fin à ces pratiques, laissant ces 300 000 personnes sans emploi et sans perspectives de réintégration dans la fonction publique. De notre correspondant à Damas , Comme des dizaines de fonctionnaires venus manifester ce jour-là devant le ministère de la Santé à Damas , Samir et Alia ne décolèrent pas. Cela fait 20 ans qu'ils y travaillent, avec un statut autrefois envié, aujourd'hui menacé par le nouveau pouvoir. Leur emploi, unique source de revenus pour leurs familles, est désormais sous la menace d'une décision qui met en péril leur avenir. « C'est inacceptable. Nous sommes des employés selon la loi et les règlements, et nous n'avons pas enfreint la loi , explique Samir. Nous respectons notre travail, et l'évaluation selon laquelle nous ne serions pas engagés n'est pas fondée. Il n'est pas logique de renvoyer 8 000 travailleurs des institutions du ministère de la Santé, et il n'est pas acceptable de fermer les centres de santé, au nombre de 25. La révolution est venue pour mettre fin à l'injustice et à la souffrance du peuple. Nous avons beaucoup souffert. » « Après toutes ces années de service, il est tout simplement injuste de nous expulser de nos fonctions au lieu de nous honorer et nous remercier, estime Alia . Il aurait été préférable de prendre une décision de retraite pour les employés plutôt que de les licencier, afin de garantir leurs droits après toutes ces années de travail. Nous devrions être informés de notre départ après 30 ans de service, de sorte à quitter notre fonction avec dignité et de manière appropriée. » Un salaire sans travailler Selon le nouveau ministre des Finances, Mohammad Abazid, la chute du régime de Bachar el-Assad et l'arrivée d'un gouvernement intérimaire ont mis au jour une bureaucratie excessive et des irrégularités financières dans les ministères. Un système dont auraient profité des centaines de milliers d'employés fictifs : « Beaucoup recevaient leurs salaires tout en restant chez eux. Sur cette base, nous avons décidé de revoir les décisions de recrutement de tous les employés et d'étudier les listes nominatives pour pouvoir identifier les employés engagés et ceux qui ne méritent pas les salaires. Nous avons demandé au ministère des Finances de fournir aux institutions publiques les listes des employés réels et fictifs. Nous avons reçu 90% de ces listes et nous procéderons dans les jours à venir au versement des salaires aux employés et aux retraités. » Des fonctionnaires à qui le nouveau gouvernement promet une augmentation de salaires de 400% qui n'est, à ce jour, pas encore effective. Ils passeraient ainsi de 20-25 dollars par mois à 80 voire 100 dollars par mois. Cette situation illustre les défis auxquels le gouvernement intérimaire est confronté pour réformer l'administration publique tout en répondant aux préoccupations des employés quant à leur sécurité d'emploi et à leur bien-être économique. À lire aussi Syrie: à Alep, les chrétiens alternent entre signaux rassurants et inquiétude persistante…
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1 En Italie, des «agriculteurs gardiens» pour sauver la biodiversité 2:30
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En Italie, c'est Rome, la capitale, qui accueille pendant trois jours le deuxième volet de la COP16 biodiversité. L'un des enjeux, après l'échec des négociations en Colombie, est notamment de trouver un accord sur la conservation de la biodiversité. Dans le centre du pays, dans la région rurale des Marches, un réseau d'agriculteurs a relevé les manches il y a déjà vingt ans pour sauver les espèces menacées de fruits, de légumes, d'arbres, mais aussi les espèces animales de la région. Un reportage de notre envoyée spéciale auprès d'un « agriculteur gardien » à Grottammare, sur la côte Adriatique, à retrouver en intégralité dans Accents d'Europe . À lire aussi Reprise de la COP16 biodiversité à Rome: les pays dépasseront-ils leurs différends?…
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1 Dans la future station spatiale autour de la Lune 2:39
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Près de 50 ans après avoir marché sur la Lune, les humains veulent y retourner. La Chine s’y prépare et veut y poser pied avant 2030. Les États-Uniens et leurs partenaires européens et japonais voudraient bien faire la même chose, si possible avant, dans le cadre du programme Artemis. RFI a visité une partie de la future station spatiale qu'ils construisent et veulent envoyer en orbite autour de la Lune à partir de 2027. De notre envoyée spéciale à Turin , Sous la verrière d’un grand hangar en banlieue de Turin se construit la majeure partie de l’ossature d’une future station spatiale autour de la Lune , sous le regard de Roberto Angelini, directeur de l’ingénierie ici pour Thales Alenia Space. « Ces anneaux et ces cylindres sont soudés ensemble pour former la structure principale », montre-t-il. Plusieurs centaines de personnes travaillent ici sur le projet Gateway, du nom de la future station spatiale qui doit être placée en orbite autour de la Lune. « Cette partie, par exemple, sera entièrement remplie de matériel informatique et de provisions pour la station — plus de 5 tonnes en tout. Ce module va s’amarrer à la station et les astronautes vont y récupérer les outils informatiques pour les apporter à l’intérieur », poursuit-il. À lire aussi Un condensé d'humanité sur la Lune Des modules assemblés comme des Legos dans l’espace L’entreprise franco-italienne a remporté une série de contrats pour plus de 800 millions d’euros en tout pour construire plusieurs modules de la future station spatiale. Ces tubes en aluminium font 3 mètres de diamètre, contre 4,5 mètres dans l' ISS , la station spatiale internationale (qui est en orbite autour de la Terre). Les éléments seront assemblés dans l’espace, un peu comme des Legos programmés et commandés à distance. L’un de ces modules, HALO (pour Habitation and Logistics Outpost , module d’habitation et avant-poste logistique) s’apprête à partir, courant mars, pour les États-Unis pour finir d’être équipé. Jusqu’à quatre personnes à la fois pourront y séjourner et y mèneront des expériences scientifiques notamment. Des salariés vérifient un par un le serrage des boulons du futur sas d’entrée. D’ici à quelques années, Matthias Maurer, astronaute allemand de l’Agence spatiale européenne (ESA), espère y séjourner. « Tous les astronautes à Cologne (où se trouve le centre d’entraînement des astronautes européens) rêvent de faire partie du groupe sélectionné pour voler vers la Lune », s’enthousiasme-t-il. Ressources lunaires La station doit être envoyée dans l’espace, module par module, à partir de fin 2027 au plus tôt. Elle doit notamment servir de base arrière aux astronautes qui poseront pied sur le pôle sud de la Lune, où se trouve de la glace. « Quand on trouve cette eau, on peut la boire, mais aussi la transformer pour en faire de l’hydrogène et de l’oxygène. Des ressources lunaires qu’on pourrait utiliser pour continuer le voyage vers Mars . Car une fois arrivés sur Mars, il faudra savoir comment utiliser les ressources qu’on y trouve : tout apporter depuis la Terre coûterait trop cher », souligne Matthias Maurer. Toutefois, un seul Européen par mission est prévu pour l’instant et seuls les astronautes états-uniens devraient alunir dans un premier temps. En attendant une éventuelle mission habitée vers Mars, le programme lunaire Artemis, chapeauté par les Américains, a pris du retard. Les dates de lancement prévues ont été plusieurs fois repoussées et l’incertitude politique plane autour du projet depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Tandis que la Chine , elle, semble suivre son calendrier et pourrait bien poser pied sur la Lune dès 2029. Avant le retour des Occidentaux ? À lire aussi La Chine pourrait être le prochain pays à poser le pied sur la Lune en devançant les États-Unis…
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